L'Égypte reprendra les discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) en janvier en vue d'obtenir le prêt de 4,8 milliards de dollars qu'elle espérait toucher avant que les négociations ne soient rompues en raison des troubles sociaux causés par le débat sur l'adoption de la Constitution égyptienne, a soutenu dimanche le premier ministre.
Le pays doit actuellement composer avec un important déficit budgétaire et le brusque effondrement de ses réserves de devises étrangères.
Le gouvernement espère que ce prêt attirera des investissements étrangers dont il a cruellement besoin.
Les négociations avec le FMI avaient échoué en raison de la multiplication des manifestations organisées ce mois-ci par des opposants à la Constitution. La situation avait dégénéré et les affrontements avaient fait une dizaine de morts.
Le gouvernement égyptien avait alors suspendu les discussions. Celles-ci auraient mené à l'adoption de mesures d'austérité, ce qui aurait certainement envenimé la situation.
Le premier ministre Hesham Kandil a affirmé dimanche que son gouvernement lancerait un débat public sur la question du prêt et a dit espérer qu'il n'y aurait « pas de changements draconiens ».