L'émissaire spécial de l'ONU en Syrie, Lakhdar Brahimi, a averti qu'une nouvelle détérioration des conditions dans le pays pourrait pousser un nombre démesuré de Syriens à se réfugier dans les pays frontaliers.
S'exprimant samedi après une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à Moscou, M. Brahimi a déclaré que si un évènement malheureux devait survenir dans la capitale syrienne, Damas, et qu'un million de personnes cherchaient à quitter la ville, ils ne pouvaient se rendre qu'à deux endroits: la Jordanie et le Liban. « Ni le Liban, ni la Jordanie ne peuvent supporter 500 000 réfugiés. »
De son côté, le ministre Lavrov a estimé qu'une issue politique est encore possible, mais que le président syrien Bachar Al-Assad est déterminé à rester en poste.
L'émissaire a également mentionné que la Syrie n'a plus le choix qu'entre « l'enfer et une solution politique », et que tous doivent travailler sans arrêt pour atteindre un accord.
M. Brahimi et M. Lavrov n'ont pas donné d'indices qui laissent croire à des progrès pour mettre un terme au conflit sanglant, qui aurait fait plus de 40 000 morts en 21 mois.