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Poutine signe la loi interdisant l'adoption d'enfants russes par des Américains

Poutine signe la loi interdisant l'adoption d'enfants russes par des Américains

Après son adoption par les deux chambres du Parlement russe, le président Vladimir Poutine a promulgué vendredi la loi interdisant l'adoption d'enfants russes par des Américains.

Le texte, qui entrera en vigueur le 1er janvier, avait été voté en réponse à une loi adoptée par le Congrès américain, qui interdit de séjour aux États-Unis des responsables russes impliqués dans la mort en prison en 2009 du juriste Sergueï Magnitski, ou dans d'autres violations des droits de la personne.

Les États-Unis ont exprimé leurs « profonds regrets » après la promulgation de la loi, accusant Moscou d'avoir pris une décision « politique » contre Washington.

Le département d'État s'est inquiété dans un communiqué du sort des dossiers d'adoption en cours. Selon le département d'État, 60 000 orphelins russes avaient été accueillis aux États-Unis ces 20 dernières années.

Par ailleurs, le délégué du Kremlin aux droits de l'enfant, Pavel Astakhov, a précisé que la nouvelle loi mettra un terme à 52 procédures d'adoption, tout en indiquant que des démarches sont en cours pour trouver à ces orphelins une famille russe.

En plus de la question de l'adoption, la nouvelle loi russe prévoit de créer une « liste noire » des Américains indésirables en Russie, soupçonnés d'avoir violé en particulier les droits des citoyens russes. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a indiqué que la composition de cette liste ne sera pas rendue publique.

Une loi critiquée en Russie

La nouvelle loi a suscité de vives réactions en Russie, notamment au sein du gouvernement. À titre d'exemple, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affiché ouvertement son opposition au texte.

Mikhaïl Fedotov, le président du Conseil des droits de l'homme auprès du Kremlin a, pour sa part, regretté la promulgation de la loi, jugeant qu'il n'était « jamais trop tard pour la corriger ».

De son côté, l'ex-dissidente soviétique et militante russe pour la défense des droits de l'homme, Lioudmila Alexeeva, a annoncé qu'elle allait saisir la Cour suprême russe et la Cour européenne des droits de l'homme pour contester une loi « qui ne fait pas honneur à la Russie ».

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