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Spengler finalement sacré

Spengler finalement sacré

C'est l'image de l'année 2012 en sports motorisés : Bruno Spengler, le 21 octobre, soulagé d'avoir enfin remporté le titre du championnat DTM.

Un texte de Philippe Crépeau

Un titre remporté à sa première saison avec le constructeur BMW.

Sa victoire dans la dernière épreuve de la saison, sa quatrième, lui a procuré quatre points d'avance au classement final sur le Britannique Gary Paffett (Mercedes-Benz), son ancien coéquipier.

L'an dernier, Spengler, au volant d'une Mercedes-Benz, avait mené le classement jusqu'à la sixième épreuve, mais avait finalement terminé au 3e rang du classement. Il a été vice-champion deux fois avec Mercedes-Benz, mais n'a jamais réussi à remporter le titre.

En acceptant de passer à BMW, qui revenait en DTM après 20 ans d'absence, il savait qu'il mettait fin à ses ambitions de faire peut-être un jour de la F1, mais il avait besoin de ce défi.

Spengler ne pensait jamais que BMW pouvait être compétitive à ce point dès la première année de son retour en DTM. C'est un retour gagnant à plus d'un titre. La marque allemande remporte le titre des constructeurs dès la première année de son retour dans la discipline, tandis que l'équipe Schnitzer, dont fait partie Bruno Spengler, s'adjuge le trophée des équipes.

Le pilote qui a grandi dans le parc Omega à Montebello a été très sollicité depuis sa victoire à Hockenheim. Les semaines qui ont suivi son titre ont filé « à 200 à l'heure », a-t-il dit à Radio-Canada Sports.

« Je réalise que je suis le premier champion depuis le retour de BMW en DTM, qu'on a gagné les trois titres : pilote, équipe et constructeur, a-t-il expliqué. Je me repasse en boucle les images des célébrations d'après-course, les applaudissements, les derniers tours de piste, les émotions de toute la fin de semaine qui n'ont été que du bonheur. »

La famille BMW a été compétitive à un point tel qu'elle a remporté 5 des 10 courses de la saison, dont 4 pour Spengler.

Le pilote de Montebello est le premier Québécois à remporter un championnat de course automobile international depuis Jacques Villeneuve, titré en F1 en 1997. Spengler s'inscrit en majuscules dans l'histoire de la course automobile canadienne et québécoise.

« Je n'avais pas tellement prêté attention à cela, et je le réalise là, a-t-il admis. Je suis très fier de porter les couleurs du Québec très haut en Europe et dans la série DTM. C'est vraiment un honneur pour moi. »

Tagliani veut récolter

L'autre pilote québécois dont les efforts ont porté leurs fruits en 2012, c'est Alexandre Tagliani en série IndyCar. Il n'a pas remporté le titre, loin de là, mais il y croit plus que jamais.

Le pilote originaire de Lachenaie a encore prouvé qu'en dépit des embûches, un début de saison gâché par Lotus, il était capable de garder le moral et d'être aussi rapide que les meilleurs (avec Honda). L'année 2013 s'annonce pour lui très prometteuse.

Pour sa première saison avec l'équipe Bryan Herta Autosport, il a fini 17e au championnat, avec comme fait saillant une position de tête au Texas. Mais il a marqué beaucoup plus de points que ses 272 au classement, malgré tous les soucis financiers et techniques.

L'équipe a perdu un temps précieux en début de saison avec le motoriste Lotus qui lui a livré, en retard, des moteurs sous-performants. Puis, elle a dépensé beaucoup d'argent pour passer dans la famille Honda. Une opération de sauvetage qui a englouti tout le budget d'essais.

Malgré ce handicap, avec le moteur Honda, Tagliani a réussi à rouler aussi vite que les meilleurs, mais sans la réussite qui garantit des points au classement.

« La chose qui m'a frappé, c'est le fait qu'on a été compétitif sur tous les circuits en tant qu'équipe, a dit Tagliani à Radio-Canada Sports. On a réussi à passer au travers, disons, du plus gros des défis qu'une équipe puisse avoir à passer. »

Une fois le moteur Honda bien intégré, l'équipe Bryan Herta Autosport a travaillé fort pour donner à Tagliani le maximum de performance.

Il a été le seul à avoir participé à toutes les séances « Fast 6 » (dernière portion de la qualif réservée aux 6 plus rapides) depuis Indianapolis jusqu'à la dernière course de la saison, à Fontana, où il a raté le « Fast 6 » par un dixième.

Il a obtenu le 8 juin la pole position au Texas devant le champion en titre de la série Dario Franchitti (Ganassi) pour obtenir la huitième position de tête de sa carrière, une deuxième d'affilée sur l'ovale de Fort Worth. Il a fini la course au 9e rang.

Lors de la dernière course de la saison, Tagliani a réussi à rouler en tête, avant que le moteur Honda ne rende l'âme à 20 tours de l'arrivée. Ce bris mécanique ne l'a pas découragé.

« J'ai rarement dit ça, à personne, car je suis un gars très réaliste, confie-t-il. Mais l'année prochaine, on peut être une équipe qui rivalise pour le championnat de course en course. »

Tagliani n'avait pas de coéquipier en 2012. Il a dû se fier à son expérience et à sa complicité avec son ingénieur. Cela a été payant en deuxième moitié de calendrier, mais le manque de référence a handicapé l'équipe. En effet, elle devait à chaque circuit prendre une direction sans savoir si c'était la bonne.

L'an prochain, Alexandre Tagliani et son ingénieur Todd Maloy auront à leur disposition toutes les données télémétriques de 2012, ce qui permettra à l'équipe d'être beaucoup plus efficace dans sa préparation.

Le programme d'essais de l'équipe a commencé le 13 décembre sur le circuit de Sebring. Il y aura d'autres journées d'essais en 2013, ce qui rend le Québécois optimiste.

« On a planté toutes les petites graines qu'on avait à planter, a dit Tagliani. Et là, on veut commencer à récolter. »

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