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Brahimi rencontre l'opposition intérieure en Syrie

Brahimi rencontre l'opposition intérieure en Syrie

Au lendemain de sa rencontre avec le président syrien, Bachar Al-Assad, l'émissaire international Lakhdar Brahimi s'est entretenu mardi matin à Damas avec des représentants de l'opposition intérieure tolérée par le régime.

Cette délégation de six personnes est menée par Hassan Abdel Azim, qui dirige le Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND). Selon lui, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe restera en Syrie jusqu'à dimanche « pour essayer de mettre en application un consensus international afin de résoudre la crise ».

« Nous avons compris que M. Brahimi devrait avoir d'autres réunions avec les responsables syriens [...] et il y a grand espoir que cela aboutisse à des accords ou des avancées positives », a quant à lui déclaré à la presse le secrétaire du bureau exécutif du CCND, Raja al-Nasser.

Ce comité rassemble des formations politiques « nationalistes arabes », kurdes, socialistes et marxistes. Proche de Moscou, il s'oppose à tout plan d'intervention militaire étrangère en Syrie et refuse de se joindre à la Coalition de l'opposition.

« La seule issue est un gouvernement transitoire, disposant de tous les pouvoirs, qui conduira le pays à bon port [...] La solution politique est la seule issue et cela passe par la constitution d'un nouveau régime démocratique à la place du régime actuel », a poursuivi M. al-Nasser.

Accord entre Washington et Moscou?

Le quotidien français Le Figaro rapportait lundi que les Russes et les Américains s'étaient entendus sur la formation d'un gouvernement de transition disposant de tous les pouvoirs et du maintien de Bachar Al-Assad jusqu'à la fin de son mandat en 2014, mais sans la possibilité pour lui de solliciter un nouveau mandat. Ces informations ont provoqué la colère des organisations qui combattent sur le terrain.

Dans un communiqué publié mardi, les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent des manifestations et des actions antirégime en Syrie ont affirmé « qu'après avoir eu vent de certaines fuites concernant la solution proposée par Brahimi, ils rejettent toute initiative qui forcerait les Syriens de choisir entre un compromis injuste ou la poursuite des crimes par le régime ».

« Assad et tous les responsables politiques, militaires et sécuritaires doivent quitter le pouvoir », insistent-ils, refusant toute possibilité d'immunité qui leur serait accordée.

Les Frères musulmans, force influente de l'opposition, abondent, parlant d'un « complot » contre le pays. « Nous tenons pour responsables le Conseil de sécurité et toutes les organisations internationales pour les crimes contre l'humanité commis par Bachar al-Assad et ses gangs », indiquent-ils dans un communiqué rejetant « tous les rapports internationaux présentant la révolution sous les couleurs du confessionnalisme ».

Lundi, M. Brahimi a jugé « toujours inquiétant » le conflit en Syrie a dit souhaiter que « toutes les parties se prononcent pour une solution à laquelle aspire l'ensemble du peuple syrien ».

Selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation militante basée à Londres, 126 personnes ont péri dans les violences lundi, dont 56 civils, 45 soldats et 25 rebelles.

Lors de sa traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi, prononcée à l'occasion de la fête de Noël, le pape Benoît XVI a appelé les belligérants en Syrie à faire « cesser l'effusion de sang », à « faciliter les secours » et à « chercher une solution politique au conflit » qui a fait plus de 44 000 morts en 21 morts.

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