La question de l'exploration et de l'éventuelle exploitation d'hydrocarbures sur l'île d'Anticosti et du gisement Old Harry, au large des Iles-de-la-Madeleine, a suscité beaucoup d'interrogations dans la région cette année.
Malgré la levée de boucliers des groupes environnementaux, Québec hésite toujours à adopter un moratoire dans ce dossier. Pendant ce temps, les compagnies poursuivent leurs travaux sur le terrain.
Sur l'île d'Anticosti, la compagnie Pétrolia a foré 14 puits afin de mieux connaître la nappe phréatique de l'île et le potentiel du sous-sol en hydrocarbures. Selon certaines estimations, Anticosti contiendrait 31 milliards de barils de pétrole. Environ 10 % de cette réserve serait exploitable.
Les travaux vont se poursuivre en 2013, selon le président directeur général de Pétrolia, André Proulx. « On va demander tous les permis au gouvernement pour aller faire des sondages pétroliers afin d'expérimenter les meilleures méthodes d'extraction » a expliqué le PDG.
Et pour Old Harry
L'Office Canada-Terre-Neuve des hydrocarbures extracôtiers a tenu des consultations à Blanc-Sablon et à Havre-Saint-Pierre sur le projet Old Harry. La conseillère du Centre local de développement de la Minganie, Josée Bélanger, reproche à l'organisme de cacher certaines informations.
« On espère qu'on va avoir plus d'informations parce que plusieurs questions sont demeurées en suspens » déplore Josée Bélanger.
Un rapport est attendu au printemps 2013. Il doit chercher à limiter les impacts de l'exploration et de l'exploitation pétrolière dans le golfe du Saint-Laurent.
Les opposants estiment que le golfe du Saint-Laurent est un écosystème fragile. Ils souhaiteraient que toute exploitation pétrolière y soit interdite.