Le Français François Gabart devançait toujours son compatriote Armel Le Cléac'h de moins de 10 milles au sud-est de la Nouvelle-Zélande, dimanche matin, dans le Vendée Globe.
Les deux premiers concurrents suivaient à nouveau des routes parallèles dans les 50es Hurlants, marchant à environ 17 noeuds dans des vents d'ouest d'une dizaine de noeuds avec rafales. Un autre Français, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), occupait la 3e place un peu plus au nord.
« Ces deux derniers jours, je me suis autorisé le privilège de barrer et je me suis bien régalé, a déclaré Gabart, lors d'une audioconférence. Il y a eu de belles vagues et je me suis offert quelques belles tranches de barre, d'une heure et demie à deux heures », afin de soulager un pilote automatique très sollicité dans l'océan Indien.
Le Vendée Globe est « un condensé d'émotions qui arrivent en permanence. Je n'avais jamais passé 40 jours (NDLR: 43 jours dimanche) seul sur un bateau et on apprend beaucoup sur soi-même. On se découvre plus rapidement (qu'à terre). On gagne en maturité... »
Toujours aussi enthousiaste, le benjamin de la course (29 ans) a assuré que le fait de naviguer presque bord à bord avec son adversaire et ami Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) était plutôt bénéfique.
« Je suis content de naviguer à côté d'Armel, a-t-il expliqué. C'est une super source d'informations, un plus pour aller vite, ça permet de voir si on a les bons réglages... Mais je serais encore plus heureux, s'il était 200 milles derrière », a-t-il plaisanté.
Le skipper de Macif a cependant reconnu qu'il regrettait un peu « la nourriture qu'on a à terre, comme le bon pain chaud qu'on va chercher à la boulangerie le matin ».