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La Roja et le petit Argentin

La Roja et le petit Argentin

Qu'ont en commun 2012, 2010 et 2008? Elles ont toutes été marquées du fer rouge de la sélection espagnole.

Un texte d'Olivier Arbour-Masse

L'Espagne a la main mise sur les grands tournois internationaux depuis 2008. À l'Euro 2012, elle a fait son entrée dans les grands clubs internationaux de l'histoire. Jamais un pays n'avait remporté trois tournois consécutifs. Aucune équipe n'était non plus parvenue à défendre son titre européen.

La victoire de la Roja lui permet de se comparer sans complexe au Brésil de Pelé (Mondial 1958 et 1962) et à l'Allemagne de l'Ouest des années 1970 (Euro 1972 et Mondial 1974).

Les Espagnols règnent sur l'Ukraine et la Pologne avec panache. Alors qu'on critiquait leur style de jeu basé sur la possession avare du ballon, ils persistent et convainquent, n'accordant qu'un seul but durant les trois semaines du tournoi.

Sans fracas, ils se frayent un chemin jusqu'au trophée, même en l'absence de David Villa, leur maître de la finition.

Malgré un dispositif changeant et souvent dépouillé d'attaquant de pointe, ils réussissent là où plusieurs attendaient l'Allemagne, jeune, puissante et prometteuse.

Au tournoi olympique de Londres, le conte de fées des Espagnols n'est pas réédité. Dans une formule où seuls trois joueurs de plus de 23 ans peuvent se tailler une place dans chaque équipe, le Brésil cultive de grandes ambitions.

La Seleçao, forte de ses cinq succès en Coupe du monde, attend avec impatience un premier sacre olympique. Mais en grande finale, le Mexique en décide autrement.

Chez les femmes, les Canadiennes, menées par Christine Sinclair, réalisent un exploit national. Avec leur médaille de bronze décrochée au nez des Françaises, elles obtiennent un premier podium olympique pour le Canada dans un sport d'équipe à des Jeux d'été depuis ses basketteurs en 1936.

L'année Messi (bis)

Du point de vue individuel, Lionel Messi ajoute à sa légende, déjà très riche.

Le meneur du FC Barcelone trouve une nouvelle façon de se hisser au sommet de son sport.

Il commence 2012 avec un troisième Ballon d'or de suite. Et ce qui suit est encore plus brillant.

Au terme d'une année d'exception, l'Argentin grave une fois de plus son nom dans les annales du soccer, cette fois en faisant tomber une marque vieille de 40 ans. Ses 91 buts le placent devant Gerd Müller, auteur de 85 buts en 1972.

En route vers cet accomplissement ultime, Messi fait des ravages. Il inscrit le premier quintuplé de l'histoire de la Ligue des champions, le 7 mars contre le Bayer Leverkusen.

Il collectionne l'adjectif « meilleur » à toutes les sauces : meilleur buteur du FC Barcelone en matchs officiels, meilleur buteur du club en une campagne de Liga et meilleur buteur sur une saison de Ligue des champions.

Ce palmarès impressionnant pourrait lui valoir un quatrième Ballon d'or. Encore là, il réécrirait l'histoire.

Malgré cela, Messi n'a pu guider son club vers une année aussi prolifique que la précédente. Le parcours du FC Barcelone en Ligue des champions s'est arrêté en demi-finales devant Chelsea, éventuel champion. Les Catalans ont échoué dans leur quête d'un quatrième championnat espagnol de suite, laissant la couronne à leurs éternels rivaux du Real Madrid.

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