MONTRÉAL - La décote de la ville de Laval par l'agence Standard & Poor's (S&P) témoigne de l'ampleur de la crise que cette ville traverse, croit le président et fondateur du parti d'opposition Mouvement lavallois, David Decotis.
Selon lui, les nombreuses perquisitions — l'escouade Marteau s'est rendue à Laval neuf fois depuis le mois d'octobre — expliquent l'abaissement de la perspective de crédit de la ville de AA positif à AA stable par l'agence de notation S&P.
Fait à noter, toutefois, S&P a diminué cette cote le 15 novembre dernier, soit huit jours avant que le maire actuel, Alexandre Duplessis, ne soit choisi pour remplacer le maire démissionnaire Gilles Vaillancourt, qui avait été en poste pendant 23 ans.
L'agence appuie sa décision par un commentaire de l'analyste du crédit Nineta Zetea, qui fait état de «l'incertitude que connaît Laval au niveau du leadership», et qui pourrait «retarder certaines des priorités du conseil municipal, surtout en ce qui à trait au budget 2013».
S&P indique également que cette incertitude devrait être résolue «une fois le nouveau maire élu» et dit s'attendre à ce que la performance budgétaire et la liquidité de la ville de Laval «demeure solide au cours des deux prochaines années».