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Qui a connu la meilleure année?

Qui a connu la meilleure année?

L'année de rêve que Lionel Messi bouclera, samedi, invite aux comparaisons. La première, bien évidemment, doit se faire avec Gerd Müller, détenteur jusqu'à tout récemment du record de 85 buts dans une année civile.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Mais si on étendait ces comparaisons au hockey? Évidemment, mis à part le fait que l'objectif est de marquer dans des buts composés de poteaux et d'un filet, les deux sports ne partagent pas des tonnes de similitudes. On n'a qu'à penser aux kyrielles de buts qui se marquaient dans les années 1980, et qui auraient donné des pointages inimaginables au soccer.

N'empêche, pour une raison ou une autre, dans les deux sports, les années records donnent des proportions qui se ressemblent étrangement. Jetons donc un coup d'oeil sur les plus grandes performances de l'histoire dans cette drôle d'unité qu'est l'année civile, pour des sports dont les saisons chevauchent deux années.

Lionel Messi, 2012, 90 buts en 68 matchs avec le FC Barcelone et l'équipe nationale d'Argentine, moyenne de 1,32 par match

Tout d'abord, le chiffre de 90 pourrait changer, puisque la «Puce» disputera le 69e match de sa saison samedi, contre Valladolid. Mais qu'importe, il amorcera 2013 à titre de détenteur du record de buts en une année civile. Certains diront qu'il a réussi son exploit dans une ligue à deux vitesses : le Barça et le Real Madrid d'un côté, les 18 autres équipes de l'autre. Mais le championnat espagnol demeure un des plus relevés de la planète.

Par contre, ses 13 buts en 12 matchs en Ligue des champions ont été réalisés hors des cadres de la Liga, et ses 12 buts en 9 matchs avec l'équipe nationale d'Argentine prouvent que son entourage catalan n'explique pas tout.

Wayne Gretzky, 1984, 103 buts en 97 matchs avec les Oilers d'Edmonton et l'équipe nationale du Canada en Coupe Canada, moyenne de 1,06 par match

Étonnamment, même si Gretzky jouait à l'âge d'or des marqueurs, sa moyenne par match n'est pas aussi élevée que celle de Messi. Mais il faut aussi se rappeler que le 99 est meilleur fabricant de jeu que marqueur!

Parmi les faits d'armes de son année magique : trois matchs de quatre buts, dont deux en deux jours, les 21 et 22 février, à St. Louis et à Pittsburgh, et une soirée de cinq buts en décembre encore à St. Louis! Et son total de buts aurait été plus élevé si ce n'avait été d'une blessure à une épaule qui lui a fait rater six matchs en février.

Les détracteurs de la «Merveille» souligneront qu'il jouait au sein d'une formidable machine de hockey. Mark Messier, Jari Kurri, Glenn Anderson et Paul Coffey ont tous abouti au Temple de la renommée. Le bon vieux débat de l'oeuf ou la poule s'applique ici...

Gerd Müller, 1972, 85 buts en 60 matchs avec le Bayern de Munich et l'équipe nationale de la République fédérale d'Allemagne, moyenne de 1,42 par match

Messi détient certes le record au soccer, mais il a eu besoin de plus de matchs pour y parvenir. Müller s'est montré plus efficace. En outre, les réussites du «Bombardier» gagnent en valeur quand on considère qu'il a mené Munich au Championnat d'Allemagne et la Mannschaft à la conquête de l'Euro.

On ajoutera que son époque n'était pas aussi favorable aux buteurs que celle de Messi. La passe au gardien, pour ne prendre que cet exemple, était bien plus fréquente et ralentissait l'allure des matchs, sans oublier que les règlements de hors-jeu étaient moins permissifs pour les avants.

Brett Hull, 1991, 98 buts en 98 matchs avec les Blues de St. Louis et avec l'équipe nationale américaine à la Coupe Canada, moyenne de 1,00 par match

Comment parler de buts sans parler de Brett Hull, possiblement le marqueur naturel par excellence dans l'histoire de la LNH?

L'époque de la trappe n'allait pas paralyser la LNH avant quelques années, mais déjà, en 1991, on ne marquait plus à la folle cadence de la décennie précédente. Les équipes ont marqué en moyenne 276 et 278 buts lors des saisons 1990-1991 et 1991-1992, contre 316 et 311 en 1983-1984 et 1984-1985.

On pourrait ajouter que Hull n'était pas aussi bien entouré que Gretzky. Derrière l'excellent Adam Oates, on retrouvait certes Brendan Shanahan, mais aussi Jeff Brown et Nelson Emerson, pas exactement Kurri ou Coffey.

Même s'il n'a pas atteint le chiffre magique de 100, même si sa moyenne par match est légèrement inférieure à celle de Gretzky, l'année 1991 de Hull mérite d'être considérée parmi les meilleures de l'histoire.

À qui d'autre devrait-on penser si nous voulions ajouter des noms à cette liste?

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