Un tribunal français a maintenu, mercredi, les accusations de proxénétisme qui pèsent contre Dominique Strauss-Kahn.
Les avocats de l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) ont immédiatement indiqué leur intention de porter cette décision en appel.
Il s'agit des dernières accusations pour de présumés crimes sexuels auxquelles doit encore répondre M. Strauss-Kahn.
L'homme de 63 ans a démissionné de son poste à la tête du FMI en mai 2011 et a vu sa réputation être réduite en lambeaux quand une femme de chambre d'un hôtel de New York l'a accusé de tentative de viol. Un règlement a été conclu dans cette affaire aux États-Unis, la semaine dernière.
Les accusations préliminaires de proxénétisme ont été maintenues par un tribunal de la ville de Douai, dans le nord de la France. Un des avocats de M. Strauss-Kahn, Henri Leclerc, a ensuite vertement critiqué les juges, affirmant aux journalistes que les accusations contre son client n'ont pas été spécifiées, que certaines preuves ont été cachées à la défense, que les faits ont été déformés et que la définition juridique du terme « proxénétisme » est sans fondement.
M. Strauss-Kahn a été mis en accusation en mars, en lien avec sa participation présumée à un réseau de prostitution dans la ville voisine de Lille et auquel auraient aussi appartenu des politiciens bien en vue et des policiers.
Le tribunal devra déterminer si M. Strauss-Kahn savait qu'il se trouvait en compagnie de prostituées, et qui a défrayé leurs services. Ses avocats prétendent qu'il ne savait pas que certaines des femmes présentes étaient rémunérées.
The Associated Press