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L'austérité pénalise les femmes, selon l'OCDE

L'austérité pénalise les femmes, selon l'OCDE

Les mesures d'austérité en vigueur dans plusieurs pays européens risquent d'aggraver l'inégalité entre les hommes et les femmes sur le marché de l'emploi, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Dans un rapport intitulé Inégalités hommes-femmes: il est temps d'agir, l'OCDE démontre l'impact négatif des politiques d'austérité sur le taux d'activité des femmes. Par exemple, ces politiques ont entraîné d'importantes mises à pied dans le secteur public où les femmes représentent 60 % des effectifs. Certaines réductions de dépenses affaiblissent également les politiques familiales, ce qui semble être préjudiciable d'abord aux femmes.

L'OCDE précise également que « dans certains pays, la politique d'austérité et le recentrage des efforts sur le retour à l'emploi des personnes privées de travail par la crise risquent de rendre la question de l'égalité hommes-femmes moins prioritaire ». Les gouvernements incitent les entreprises à créer des emplois, peu importe les salaires et les conditions de travail.

D'ailleurs, les programmes publics de relance visent pour l'essentiel à amortir l'effet des pertes d'emplois dans les secteurs majoritairement masculins, comme l'industrie manufacturière.

Pourtant, le travail féminin est un facteur de développement économique important, souligne l'OCDE. L'organisation calcule qu'un taux d'activité identique pour les hommes et les femmes peut entraîner une bonification de 12 % du produit intérieur brut d'un pays sur une période de 20 ans.

Dans les pays de l'OCDE, les hommes gagnent en moyenne 16 % de plus que les femmes pour une activité similaire à plein temps. L'écart est encore plus marqué au sommet de l'échelle salariale, où il peut atteindre 21 %, ce qui prouve que le plafond de verre n'a pas disparu.

Dans les familles qui élèvent un ou plusieurs enfants, l'écart de salaire moyen atteint 22 %. La pénalité salariale liée à la maternité est en moyenne de 14 % dans les pays membres de l'OCDE.

Les inégalités de rémunération augmentent les risques des femmes de vivre dans la pauvreté, selon l'OCDE. Puisqu'elles ont travaillé moins longtemps, et en dépit du fait qu'elles assumaient la majorité des tâches domestiques non rémunérées, de plus en plus de femmes percevront une retraite plus faible. Avec une espérance de vie supérieure de près de six ans à celle des hommes, les femmes de plus de 65 ans ont aujourd'hui une fois et demie plus de risques de connaître la pauvreté que les hommes de la même classe d'âge.

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