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Funérailles de deux jeunes victimes de la tuerie de Newtown

Funérailles de deux jeunes victimes de la tuerie de Newtown

La petite ville du Connecticut qui a été le théâtre de l'une des pires tueries de l'histoire des États-Unis a célébré les funérailles de deux victimes lundi, tandis que des responsables ont déclaré que l'école Sandy Hook pourrait ne jamais rouvrir ses portes. À travers le pays, des élèves et des enseignants nerveux sont retournés à l'école pour la première fois depuis le massacre de vendredi, sous une sécurité renforcée.

Les détails précis de ce qui s'est passé durant la fusillade de vendredi à Newtown « sont trop difficiles à présenter », a déclaré le porte-parole de la police de l'État, le lieutenant Paul Vance, devant les journalistes.

La communauté a célébré lundi les funérailles de Jack Pinto et de Noah Pozner, deux garçons âgés de six ans. Jack était un partisan des Giants de New York, tandis que Noah aimait comprendre le fonctionnement mécanique des objets. La soeur jumelle de Noah, Arielle, qui n'était pas dans la même classe que lui, a survécu à la fusillade.

Devant le salon funéraire où les proches de Noah pleuraient sa mort, des citoyens anonymes ont déposé des oursons en peluche, des fleurs blanches et une rose rouge au pied d'un érable. À l'extérieur d'un autre salon funéraire de la ville, on pouvait entendre les hymnes chantés durant les funérailles de Jack.

Les deux garçons ont été enterrés après la journée de recueillement de dimanche à Newtown. Le président Barack Obama, qui s'est rendu sur place pour soutenir les proches des victimes, a déclaré qu'il se servirait de tous ses pouvoirs pour empêcher que de tels massacres se reproduisent dans l'avenir. « Quel autre choix avons-nous? » a-t-il dit. « Sommes-nous vraiment prêts à dire que nous ne pouvons rien faire devant un tel carnage, que la politique est trop difficile? Sommes-nous prêts à dire que la violence dont sont victimes nos enfants année après année est le prix de notre liberté? »

Le président n'a pas donné de détails sur ce qu'il compte faire. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a rappelé lundi qu'« aucune loi et aucune action ne pourra résoudre le problème dans son ensemble ».

Enquête en cours

Les enquêteurs n'ont avancé aucun mobile pour la tuerie, et les résidents de Newtown peinent à comprendre ce qui a poussé Adam Lanza, 20 ans, à tuer sa mère chez elle vendredi matin, avant de prendre sa voiture et de se rendre à l'école Sandy Hook, où il a tué six adultes et 20 enfants âgés de six et sept ans.

Toutes les victimes ont apparemment été atteintes par plusieurs balles, dont certaines ont été tirées à bout portant, selon le médecin légiste en chef, H. Wayne Carver. Il a précisé que les munitions utilisées étaient conçues pour se fragmenter dans le corps des victimes pour infliger le plus de dommages possible. « Je peux vous dire que ça nous a brisé le coeur de ne pouvoir les sauver tous », a dit le lieutenant Paul Vance.

M. Vance a indiqué que les autorités pourraient occuper l'école Sandy Hook et la maison des Lanza pendant encore plusieurs mois pour poursuivre l'enquête. Selon la police, Adam Lanza transportait suffisamment de munitions pour tuer tous les élèves de l'école s'il en avait eu le temps. Il s'est tiré une balle dans la tête quand il a entendu des policiers s'approcher de lui, ont indiqué les autorités.

Les responsables de la municipalité de Newtown ne savent pas quand l'école rouvrira, ni même si elle rouvrira un jour. Les classes ont été suspendues lundi et la commission scolaire envisage de transférer les élèves survivants dans une ancienne école située dans une ville à proximité. Un porte-parole de la police de Newtown, le lieutenant George Sinko, a déclaré qu'il serait « très difficile » pour les élèves de retourner sur les lieux du drame. Mais « nous voulons garder ces enfants ensemble. Ils ont besoin de se soutenir entre eux », a-t-il expliqué.

Dimanche, le président Obama a déclaré au gouverneur du Connecticut, Dannel Malloy, que la journée de vendredi avait été la plus difficile de sa présidence.

Lors de la cérémonie à Newtown, le président a conclu son discours en lisant lentement les prénoms des enfants tués. Des pleurs et des sanglots se sont élevés dans la salle. « C'est là que la réalité nous a rattrapés », a déclaré José Sabillon, qui a assisté à la cérémonie avec son fils Nick, qui a survécu à la tuerie sans être blessé. « Dieu les a rappelés auprès de lui », a dit le président. « Pour ceux d'entre nous qui restent, trouvons la force d'aller de l'avant et de faire que notre pays soit digne de leur mémoire. »

Associated Press

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