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Égypte : la campagne référendaire sur la nouvelle constitution s'intensifie

Égypte : la campagne référendaire sur la nouvelle constitution s'intensifie

Les Égyptiens demeurent profondément divisés à deux jours de la tenue du référendum sur une nouvelle Constitution voulue par le président Mohamed Morsi et les Frères musulmans.

L'opposition appelle à voter « non » et exige des garanties lors du scrutin, comme la présence d'un juge ou d'observateurs locaux et internationaux pour chaque urne. Elle réclame également que le vote se tienne sur un seul jour.

Le vote est prévu les 15 et 22 décembre dans deux zones distinctes du pays. Une partie de l'Égypte, dont la capitale et la grande ville d'Alexandrie, doit voter ce samedi, tandis que le reste du pays est appelé aux urnes une semaine plus tard.

Dans un communiqué, le Front du salut national (FSN) a prévenu jeudi qu'il « ne reconnaîtrait pas les résultats d'un référendum ne présentant pas les conditions d'une transparence totale ».

Le camp présidentiel se veut rassurant, estimant que le texte permettra de doter le pays d'un cadre institutionnel stable.

Le FSN devait organiser un rassemblement dans la grande banlieue du Caire jeudi après en avoir tenu deux la veille en province.

La campagne, qui s'est également transportée dans le cyber espace donne lieu à un véritable affrontement virtuel, avec des vidéos et des communiqués à l'appui.

« Dans la Constitution, il y a un poison mortel », « C'est toi qui paieras le prix si tu votes oui. Non à la Constitution », affirme le Mouvement du 6 avril, membre du FSN, un des principaux acteurs de la révolte qui a mené à la chute de Hosni Moubarak, en février 2011.

De leur côté, les partisans du « oui » distribuent des prospectus dans la rue et mettent en ligne des vidéos explicatives.

Des partisans ont été postés sur plusieurs centaines de mètres le long de certaines routes, brandissant des pancartes disant « Oui à la Constitution ».

Par ailleurs, la principale coalition d'opposition fait état d'intimidation de la part de milices islamistes proches du pouvoir depuis le début du mouvement de contestation en novembre.

Les opposants rapportent avoir été frappés par des membres des Frères musulmans dans le cadre de violences organisées. Yahya Negam, ancien diplomate et opposant à l'ex-président Hosni Moubarak, soutient que Mohamed Morsi et ses partisans emploient des stratégies semblables à celles de l'ancien régime.

Pour assurer la sécurité lors du vote sur la Constitution, quelque 120 000 soldats seront mobilisés aux côtés de la police, indique l'agence de presse officielle Mena.

L'armée, qui a tenté d'apaiser les tensions en appelant mercredi à une rencontre entre les forces politiques, a fait marche arrière, soutenant que les réactions n'avaient « pas rempli les attentes ».

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