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Nouveau départ pour le démantèlement de la Gaspésia

Nouveau départ pour le démantèlement de la Gaspésia

Une entente à l'amiable serait intervenue entre les différentes parties en cause dans le démantèlement de l'ancienne usine Gaspésia.

La Vietnamienne Tan Mai, HSB International, l'entreprise de démolition Démex et la Société de développement économique et industriel de Chandler (SDEIC) avaient entamé de multiples poursuites devant les tribunaux ce qui a paralysé le chantier de démolition à de nombreuses reprises au cours des derniers mois.

Cette entente hors cours viendrait régler tous ces différends. La mairesse de Chandler, Louiselle Langlois, se dit heureuse de ce dénouement. « C'est une excellente nouvelle pour les citoyens de Chandler juste avant la période des fêtes. Nous avons négocié très, très fort hier, ce fut une longue journée », a-t-elle déclaré.

Le président de la SDEIC, Jean-Raymond Lepage, raconte que cette entente est survenue après des pourparlers qui se sont déroulés dans un premier temps entre Tan Mai et la SDEIC.

Les négociations se sont ensuite poursuivies avec les entreprises Demex et HSB. « Dans ce genre de situation, tout le monde doit faire des compromis et c'est ce qui s'est passé. C'est mieux comme ça que de s'enliser devant les tribunaux », commente M. Lepage.

Le président de la Société de Chandler précise que l'ensemble des frais juridiques, dommages et intérêts s'élevait à 17 millions de dollars. « Nous avons réglé pour moins de la moitié. Ne me demandez pas ce que Tan Mai a payé, c'est une entreprise privée et on respecte ça », ajoute M. Lepage.

Il reste de l'argent dans le fonds de développement économique de la Ville, assure M. Lepage. Cet argent, explique-t-il, servira à la décontamination. « Et pour le reste on verra ce qui pourra servir pour le développement économique », conclut M. Lepage.

La mairesse de Chandler promet par ailleurs que le rapport de la firme Mallette sur l'état des finances de la Société de développement économique et industriel de Chandler sera rendu public au plus tard vendredi.

Cinq ans de bisbille

Après l'échec de la modernisation de la Gaspésia en 2004, c'est la Société de développement économique et industriel de Chandler (SDEIC) qui devient propriétaire des installations et du terrain en 2007. Elle vend alors les équipements neufs de l'usine pour la somme de 40 millions à la Société Vantek qui, en 2008, cède ses droits à la Vietnamienne Tan Mai.

Cette dernière accorde alors le contrat de démantèlement et de démolition à HSB International. Cette entreprise embauche alors un sous-traitant, Démolition et excavation Demex, pour démolir les bâtiments et disposer des rebuts provenant des travaux. En décembre 2009, Demex obtiendra un contrat supplémentaire pour enlever l'amiante des bâtiments.

Le chantier de démantèlement est enfin lancé en janvier 2010, l'échéancier prévoit que la démolition serait terminée en novembre 2010.

Rapidement toutefois, les embûches entravent à nouveau le déroulement des travaux. D'autres contaminants que l'amiante sont découverts, notamment des huiles usées. Cette découverte ouvre la porte à la controverse entre les parties qui ne s'entendent plus sur leur responsabilité mutuelle.

Un arbitre tranchera sur les obligations respectives, mais les travaux sont suspendus à plusieurs reprises entre 2010 et 2011. En juillet 2011, la SDEIC et Tan Mai ferment le chantier et ordonnent à Demex de quitter les lieux. Le mois suivant Tan Mai résilie son contrat avec HSB.

Les entreprises HSB International et Demex déposeront chacune des poursuites contre Tan Mai et Demex. Dans la foulée, HSB International, qui a déposé une poursuite de 2 millions de dollars obtiendra une saisie avant jugement, paralysant à nouveau le déroulement des travaux de janvier 2011 à juillet 2011. La SDEIC redevient propriétaire des équipements à la fin juin 2011 puisque Tan Mai n'a pas rempli ses obligations avant le 30 juin 2011 comme le prévoyait son contrat.

La firme néo-zélandaise Linnea rachète alors les équipements de l'ancienne papetière pour la somme de 9,5 millions et en confie le démantèlement à la firme EDS en mars 2012.

Demex, qui réclame 4,3 millions de dollars, obtient de concert avec HSB, une nouvelle saisie avant jugement en juillet 2012. Ni Tan Mai ni la SDEIC ne parviendront à faire annuler cette saisie. Le dernier jugement en date, en novembre dernier, confirmait que la Société de Chandler était responsable des biens et des frais pour les maintenir en état en attendant le règlement de l'ensemble du dossier.

Le président de la SDEIC, Jean-Raymond Lepage, promet que tous les travaux, démantèlement, démolition et décontamination, seront complétés à l'été 2014, soit plus de 10 ans après l'arrêt du chantier de modernisation.

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