Peu de gens croient Aleksy Kuziemski capable de battre Jean Pascal, vendredi soir au Centre Bell. Y compris, semble-t-il, Kuziemski lui-même.
Mais il y a quand même une planche de salut à laquelle s'accroche le boxeur polonais de 35 ans : l'inactivité de 19 mois de son opposant lavallois.
Kuziemski (23-4-0, 7 K.-O.), qui reconnaît lui-même qu'il n'est pas un cogneur, entend donc profiter du fait que Pascal (26-2-1, 16 K.-O.) sera sûrement rouillé pour remporter les premiers rounds du combat qui comptera 10 reprises.
Il espère ainsi prendre une avance qui pourrait lui procurer une victoire par décision.
De son côté, Pascal a reconnu qu'il se contentera d'attendre les ouvertures en début d'affrontement afin de ne pas prendre de risques inutiles.
Mais il a quand même laissé entendre, comme il l'avait fait ces derniers jours, qu'il vise une victoire expéditive, ou à tout le moins éclatante.
Reste que le Québécois de 30 ans a affiché un certain respect à l'endroit de Kuziemski, en relevant le fait que de de tous ses adversaires jusqu'ici, son prochain adversaire est le boxeur qui a eu la plus belle carrière chez les amateurs.
Intimidé?
Il était toutefois clair lequel des deux était le mâle dominant, mercredi, pendant la conférence de presse tenue dans un restaurant du Vieux-Montréal. D'entrée de jeu, Pascal a clairement signifié que Montréal était « sa ville ».
Et lors du traditionnel face-à-face, il a fallu que Pascal lui fasse signe de la main de s'approcher davantage pour que Kuziemski ose se placer à quelques pouces seulement de l'ancien champion WBC des mi-lourds.
L'ancien champion d'Europe a déclaré pendant son discours qu'il promettait de faire de son mieux afin d'« essayer de gagner ». Il a ensuite dit ne pas trouver de défaut à Pascal.
Le gérant de Kuziemski, Robert Krzak, a toutefois prévenu que son protégé n'est pas un grand parleur et n'a pas l'habitude de se vanter.
Si on peut se fier à son visage de dur, il faut s'attendre à ce que Kuziemski soit moins timide dans le ring, vendredi.