Critiqué pour avoir touché deux salaires, le ministre des Relations internationales a annoncé qu'il remettra son salaire de l'Université de Montréal, puis sa pension, à des entreprises d'insertion.
« Je vais remettre la somme qui m'est versée par l'Université [...] depuis le premier septembre, puis, tant que je serai un élu, la somme de la pension qui commencera en mars, à ceux qui en ont beaucoup, beaucoup, plus besoin que moi: aux décrocheurs qui veulent réussir sur le marché du travail », écrit-il mercredi sur son blogue.
Ces sommes seront, poursuit-il, versées « de façon régulière et prévisible » aux entreprises d'insertion de Rosemont, où M. Lisée a été élu député.
Dans son billet intitulé « Que faire lorsqu'on est un privilégié de gauche? », Jean-François Lisée affirme avoir écouté sa « conscience sociale ». Il soutient également qu' il envisageait, en fait, depuis les élections du 4 septembre dernier, à renoncer à son double salaire.
Deux salaires publics
Mercredi, l'opposition libérale a exigé que le ministre Lisée renonce à ses deux salaires puisés à même les fonds publics.
Depuis qu'il est ministre, Jean-François Lisée reçoit un salaire de 150 924 $ de l'Assemblée nationale, plus une allocation annuelle de dépenses non imposable de près de 16 000 $ et divers autres avantages.
En plus de cela, il touche un plein salaire de l'Université de Montréal de 8666 $ par mois, soit 104 000 $ par année.
En vertu d'une entente confidentielle, il devait toucher son plein salaire de l'université jusqu'en mars prochain, à titre de « préretraité » de l'institution depuis le printemps dernier.
Une fois ces versements complétés, en mars 2013, M. Lisée devait toucher une pension, qu'il versera à des entreprises d'insertion.
Il doit également encaisser un montant additionnel de 27 000 $ à titre d'indemnité de départ, à l'intérieur de 30 jours.