Les jurés au procès de l'artiste maquilleur Rémy Couture, accusé de corruption des moeurs, ont eu l'occasion d'observer le résultat de son travail, mercredi.
Les sept femmes et cinq hommes ont regardé en silence des centaines de photos et deux vidéos présentant des meurtres sordides, de la torture, et de la nécrophilie.
Le jury a demandé à la Cour d'accélérer le visionnement des images. Elles étaient initialement montrées pendant 10 secondes chacune, mais le juge a accepté de ne les montrer que durant 5 secondes.
Les images ont été publiées sur un site Internet hébergé par M. Couture et appelé Inner Depravity.
La Couronne et le Service de police de la ville de Montréal soutiennent ne pas avoir vu quelque avertissement que ce soit sur la nature graphique des images et des vidéos en examinant le contenu du site.
La Défense a cependant déposé des preuves selon lesquelles il y avait bel et bien une notice expliquant que du matériel potentiellement offensant se trouvait sur le site en question, que personne n'avait été blessé dans la création des oeuvres, et que le site était consacré à l'horreur et aux effets spéciaux.
Les vidéos controversées présentent également un générique de fin où sont identifiés les artisans ayant pris part à la production des courts-métrages, y compris les actrices qui ont joué les victimes.
Mardi, les jurés avaient visionné des images des effets spéciaux de M. Couture saisies sur son ordinateur. Elles montraient notamment des scènes de torture et de mutilation de femmes nues.
Rémy Couture est accusé de corruption de moeurs en lien avec la distribution, la possession et la production de matériel obscène.
Le procès pourrait s'étendre sur une période de près de deux semaines.