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Italie : Agitation des marchés après le départ annoncé de Monti

Italie : Agitation des marchés après le départ annoncé de Monti

En Italie, la démission annoncée du président du conseil, Mario Monti, provoque des tensions sur les marchés, ce dernier était perçu comme un gage de stabilité pour la troisième économie de la zone euro.

Lundi après-midi, la Bourse de Milan perdait plus de 2 % et les taux d'emprunt de Rome sur 10 ans, un baromètre pour estimer la confiance des investisseurs, remontaient à 4,801 % comparativement à 4,525 % vendredi soir.

En marge de la cérémonie de remise du Nobel de la paix à l'Union européenne en Norvège, M. Monti a déclaré lundi ne pas avoir soupesé sa candidature ou non aux élections. « Je ne réfléchis pas à cette question particulière à ce stade », a-t-il précisé à la suite d'un entretien avec le chef du gouvernement norvégien, Jens Stoltenberg.

Des craintes de contagion

« Dans un pays fragile comme l'Italie, toute nouvelle incertitude politique a de lourdes conséquences sur le climat de confiance de la part des investisseurs étrangers », explique le stratégiste Cyril Regnat de la firme Natixis. Ces nouveaux soubresauts politiques surviennent au moment où le marché obligataire européen commence tout juste à se détendre, après l'accord sur la dette grecque et le renflouement des banques espagnoles.

La situation politique en Italie risque d'avoir des conséquences sur les taux d'emprunt d'autres pays fragiles de la zone euro.

Lundi, le ministre espagnol de l'Économie, Luis de Guindos, a déclaré que « les doutes sur la stabilité politique » de l'Italie ont un « effet de contagion immédiat » sur son pays. « Nous le voyons avec le cas de l'Italie, quand des doutes surgissent sur la stabilité politique d'un pays proche de nous, comme l'est l'Italie, cela provoque immédiatement une contagion », a-t-il précisé lors d'un entretien sur la radio publique RNE.

L'Espagne, la quatrième économie de la zone euro, peut compter sur un plan de sauvetage de près de 40 milliards d'euros pour ses banques.

De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a pressé l'Italie à poursuivre ses réformes, malgré le départ prochain du président du conseil. « L'Italie ne doit pas s'arrêter sur le chemin des réformes alors qu'elle a fait les deux tiers du chemin à parcourir, a-t-il déclaré à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Cela plongerait non seulement l'Italie, mais aussi l'Europe dans une zone de turbulences ».

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