Les Canadiens qui utilisent leur téléphone cellulaire lorsqu'ils sont hors du pays doivent bénéficier d'une meilleure protection afin de ne pas se retrouver avec des notes exorbitantes de frais d'itinérance, au retour. C'est ce que recommande un groupe de protection des consommateurs basé à Ottawa, the Public Interest Advocacy Centre (PIAC), par l'entremise d'une étude rendue publique lundi.
« Les Canadiens sont clairement frustrés des frais d'itinérance que leur impose leur fournisseur de téléphonie cellulaire lorsqu'ils sont en voyage à l'étranger », affirme Janet Lo, conseillère juridique et co-auteure de l'étude publiée par le PIAC.
Les consommateurs ont peur des factures coûteuses et inattendues et 89 % des personnes sondées dans le cadre de l'étude ont le sentiment de payer trop cher pour les appels faits à l'étranger. Le même pourcentage des personnes consultées par le PIAC, soit 89 %, affirme avoir reçu une facture élevée de frais d'itinérance après avoir fait des appels hors du Canada, avec leur téléphone cellulaire.
Dans le but d'alléger la frustration des consommateurs, les auteurs de l'étude recommandent que :
- Le CRTC oblige les fournisseurs de services à prévenir, par un message texte, les consommateurs, des frais d'itinérance qui s'appliquent en sol étranger;
- Les fournisseurs de services de téléphonie cellulaire instaurent une limite mensuelle pour la facturation de frais d'itinérance afin d'éviter que les consommateurs ne paient des frais auxquels ils ne s'attendaient pas. Cette limite pourrait être fixée par le consommateur lui-même;
- Le fournisseur interrompe momentanément les services advenant que le consommateur se retrouve avec des frais d'itinérance excédant la limite fixée.
Jonathan Bishop, l'autre auteur de l'étude, soutient qu'en Europe, les législateurs ont imposé des règles pour limiter les frais d'itinérance, et ce, tant pour les grossistes en services de téléphonie cellulaire que pour les détaillants.