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Égypte : calme précaire sur fond de crise

Égypte : calme précaire sur fond de crise

Le calme est revenu au Caire, samedi, au lendemain d'une nouvelle manifestation près du palais présidentiel, où plusieurs dizaines de manifestants sont toujours rassemblés sous le regard des soldats.

La tension demeure néanmoins entière entre partisans et opposants au président égyptien Mohamed Morsi. L'Égypte est secouée par une crise politique liée à un décret renforçant les pouvoirs du président et à un projet d'organiser le 15 décembre un référendum sur une révision constitutionnelle.

Le vice-président, Mahmoud Mekki, a déclaré que le président Mohamed Morsi « pourrait accepter de reporter le référendum » à condition que l'opposition ne se serve pas de ce report, contestable au vu du calendrier légal, pour saisir la justice.

Une coalition de 13 partis et mouvements islamistes, dont celui des Frères musulmans, s'oppose à tout report du référendum.

Par ailleurs, l'opposition rejette en bloc une proposition du président Morsi de dialoguer, la qualifiant de « pas sérieuse ».

L'armée, qui s'est tenue en retrait depuis le début de la crise il y a plus de deux semaines, a appelé les deux parties au calme dans un communiqué rendu public samedi estimant que « le dialogue est la meilleure et la seule voie » pour résoudre la crise qui perdure depuis plus de deux semaines.

Faute de dialogue « nous emprunterions un sentier obscur qui déboucherait sur un désastre. Nous ne saurions le permettre », a souligné l'institution militaire, qui se dit « déterminée à préserver son unité ».

Le leader spirituel des Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, a appelé à mettre fin aux violences, estimant que la crise politique actuelle doit être réglée par la diplomatie.

Vendredi soir, plus de 10 000 opposants au président Mohamed Morsi s'étaient rassemblés devant siège de la présidence criant des slogans appelant M. Morsi à « dégager » rappelant ceux de la révolte contre le régime de Hosni Moubarak début 2011.

Les appels au calme sont également venus de l'extérieur. Après l'ONU, l'Union européenne et les grandes capitales occidentales, l'Union africaine a appelé samedi au « dialogue » en Égypte.

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