Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Hydro-Québec demande une hausse des tarifs

Hydro-Québec demande une hausse des tarifs

La Régie de l'énergie a débuté vendredi ses audiences sur la requête d'Hydro-Québec d'augmenter ses tarifs d'électricité en 2013. Si la Régie accepte cette demande, les consommateurs paieront en moyenne de 18 $ à 60 $ de plus par année pour leur facture d'électricité.

Pour justifier cette augmentation, Hydro-Québec affirme que ses coûts ont augmenté depuis l'an passé, de près de 350 millions de dollars, et que la météo et le ralentissement économique ont eu un impact à la baisse sur ses revenus.

Avec de nouveaux projets pour la création d'énergie renouvelable, la hausse des coûts de transport et la modernisation de ses technologies, Hydro-Québec dit que les tarifs en vigueur ne lui permettront pas d'éponger ses nouvelles dépenses.

La Régie de l'énergie terminera ses audiences le 20 décembre. Après quoi, elle prendra la cause en délibérée. Si elle acquiesce à la demande d'Hydro-Québec, la hausse entrera en vigueur le 1er avril 2013.

Protestation des consommateurs

Les groupes de défense des consommateurs sont évidemment contre la hausse des tarifs demandée par Hydro-Québec.

« Cette hausse-là, en bonne partie, n'est pas justifiée. Elle pourrait être amoindrie par une meilleure gestion des surplus d'énergie », pense Marc-Olivier Moisan-Plante, analyste en énergie à l'Union des consommateurs.

Quant à l'Association coopérative d'économie familiale de l'Outaouais, elle déclare que la hausse demandée par Hydro-Québec est inacceptable.

« C'est plus que l'inflation. Et ce qui est important, c'est de prendre en considération l'ensemble des hausses tarifaires qui ont été accordées depuis 2004. Et lorsqu'on additionne les hausses qui ont été accordées depuis cette année-là, on constate que le total est de plus de 21 % de hausse tarifaire, ce qui est absolument énorme, notamment pour les consommateurs à faibles et moyens revenus », déplore Stéphanie Lussier, avocate à l'association.

Dans son premier budget, le ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau, a annoncé l'indexation du prix du « bloc patrimonial » d'électricité à compter de 2014, un dégel présenté comme moins arbitraire que celui préconisé par le précédent gouvernement libéral. Selon une récente note publiée par l'Institut de recherche et d'information socio-économiques (IRIS), cela aura plutôt pour effet « d'augmenter les tarifs d'électricité, déjà indexés, plus vite que l'inflation ».

Avec des informations de Valérie-Micaela Bain

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.