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L'armée égyptienne se déploie devant la présidence au Caire

L'armée égyptienne se déploie devant la présidence au Caire

L'armée égyptienne s'est déployée jeudi matin devant le palais présidentiel au Caire, au lendemain des violents affrontements qui ont fait cinq morts et des centaines de blessés entre opposants et partisans du chef de l'État Mohamed Morsi.

Les militaires ont donné jusqu'à 13 h GMT (8 h heure de l'Est) aux manifestants des deux camps pour évacuer les abords du palais présidentiel au Caire.

L'armée s'est toutefois engagée à ne pas avoir recours à la force contre des manifestants, l'objectif de ce déploiement n'étant que d'assurer la sécurité du bâtiment.

« La garde républicaine a entamé un déploiement autour de la présidence afin de sécuriser le bâtiment en tant que symbole de l'État et quartier général officiel du gouvernement », a précisé l'agence officielle de presse égyptienne.

Cinq chars et neuf véhicules blindés ont été dépêchés près de l'entrée du complexe, dans le quartier d'Héliopolis, où des centaines de partisans du président étaient toujours présents en matinée.

De nombreux islamistes venus à l'appel des Frères musulmans la veille ont passé la nuit devant le palais présidentiel, dormant pour la plupart dans des tentes. Des coups de feu se sont fait entendre au cours de la nuit et des affrontements à coups de bâtons, de cocktails Molotov et de jets de pierres se sont produits.

Mais après les violences de la veille, les plus graves depuis l'élection en juin de Mohamed Morsi, le calme semblait être revenu en matinée aux abords du complexe, où les manifestants pro-Morsi scandaient des slogans en faveur du chef de l'État.

Mardi, des milliers d'opposants avaient réussi un coup de force en déjouant le dispositif de sécurité avant d'encercler le palais présidentiel. Mohamed Morsi avait été contraint de quitter ses bureaux avant de regagner le palais mercredi.

La crise politique suivie par la flambée de violence dure en Égypte depuis le décret du 22 novembre qui place le président au-dessus du pouvoir judiciaire dans l'attente de l'élection d'un nouveau Parlement. Mais l'adoption par l'Assemblée constituante, essentiellement islamiste, du projet de constitution a fini par exacerber les tensions.

Un début de piste de solution vient toutefois d'être proposé par le vice-président Mahmoud Mekky. Soulignant le « danger réel » posé au pays par la mobilisation des deux camps, le vice-président a estimé mercredi qu'il fallait « calmer le jeu ».

M. Mekky a déclaré qu'un accord était possible avec l'opposition sur des amendements concernant les articles contestés de la future loi fondamentale. Des propos qui laissent à penser que le pouvoir égyptien est prêt à entamer des discussions avec l'opposition et trouver un terrain d'entente, sans toutefois perdre la face.

Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite en Égypte, a demandé au président Mohamed Morsi de suspendre les pouvoirs exceptionnels qu'il s'est accordés.

Le président Mohamed Morsi, qui a rencontré des chefs militaires et des membres du gouvernement, doit d'ailleurs s'adresser à la nation jeudi lors d'une intervention télévisée, dans laquelle il devrait tendre la main à l'opposition et appeler au dialogue, selon l'un de ses conseillers.

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