Pendant que les combats font rage, notamment autour de la capitale Damas, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a rencontré à Dublin la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.
Cependant, la réunion n'a pas abouti à des résultats concrets. Selon les termes mêmes de M. Brahimi, « aucune décision sensationnelle » n'a été prise sur ce conflit qui dure depuis plus de 20 mois.
« Nous devons continuer à travailler ensemble pour voir comment trouver des moyens originaux d'endiguer les problèmes et de commencer, espérons-le, à les résoudre », a déclaré le diplomate Lakhdar Brahimi, après la rencontre.
Néanmoins, Mme Clinton et M. Lavrov ont affirmé qu'ils « se sont engagés » à appuyer les efforts de M. Brahimi.
Armes chimiques : du « cinéma », selon Damas
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Makdad, a qualifié jeudi de « cinéma » les différents rapports américains et européens avertissant d'une possible utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar Al-Assad.
Ces derniers jours, l'opposition syrienne et des responsables des services de renseignements occidentaux ont dit craindre que Damas utilise des armes chimiques pour contrer l'avancée des rebelles.
« La Syrie insiste de nouveau, pour la dixième, la centième fois : si nous détenions de telles armes, nous ne les utiliserions pas contre notre peuple. Nous ne nous suiciderions pas », a fait valoir Fayçal Makdad.
« Je crains qu'il s'agisse d'un complot occidental, mené de manière grossière à partir de Washington, afin de justifier une intervention militaire », a-t-il affirmé.
« Elles [les puissances occidentales] doivent comprendre qu'elles mettent la totalité de la région et ses environs en danger si elles tentent de commettre une telle folie », a-t-il averti.
Londres veut aider les rebelles
La Grande-Bretagne s'active avec ses partenaires de l'Union européenne pour assouplir l'embargo à destination de la Syrie afin de fournir aux rebelles du matériel militaire non létal.
La Grande-Bretagne entend fournir une aide une aide en matière de formation et d'entraînement, et envoyer des gilets pare-balles ou des jumelles infrarouges, des équipements figurant actuellement dans l'embargo.
Sur le terrain
Selon l'opposition, l'artillerie a bombardé jeudi la banlieue de Damas, où des combats opposent depuis plusieurs jours soldats et rebelles.
En début de soirée à Damas, une voiture piégée a fait un mort et plusieurs blessés devant un local du Croissant-Rouge syrien dans un quartier alaouite, selon la télévision d'État.
Par ailleurs, des renforts militaires ont été envoyés pour reconquérir Daraya, à l'ouest de la capitale. Selon un militant de l'opposition, les troupes gouvernementales avaient pu s'emparer de « 30 % de la localité ».