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Là où les négociations ont déraillé

Là où les négociations ont déraillé

NEW YORK - Comment sommes-nous passés, en 48 heures, de la séance de négociations la plus productive de la saison à une impasse des plus inquiétantes?

Un texte de Guillaume Lefrançois

Si les joueurs et la Ligue nationale semblent maintenant incapables de s'accorder sur quoi que ce soit, ils se sont au moins entendus sur une chose, jeudi : tout s'est écroulé mercredi.

Pour Gary Bettman, ce point de non-retour est survenu quand les propriétaires ont tenté un compromis vers les joueurs. C'est à ce moment que la LNH a bonifié son offre de montant compensatoire pour le paiement intégral de 89 millions de dollars (de 211 à 300 millions).

« La réponse des joueurs était étonnamment silencieuse, a expliqué Bettman, jeudi. C'était : merci, on va prendre les 100 millions. Les propriétaires étaient furieux. »

Du côté syndical, on a offert un tout autre son de cloche.

« On pensait qu'on était proches, a raconté le défenseur Ron Hainsey, membre du comité de négociation. Mais nous, les joueurs, nous ne pouvons pas conclure des conventions collectives. C'est là qu'on a suggéré la médiation. Ça a été refusé. Je ne peux pas imaginer un scénario où on peut conclure une entente sans médiation ni nos dirigeants. »

Les joueurs auraient alors demandé de ramener Donald Fehr autour de la table.

« On a senti un changement, de l'insécurité chez les propriétaires, a poursuivi Hainsey. Ils ont dit que si on fait ça, ça pourrait gâcher l'entente (potential deal breaker). »

Les trois conditions

Dans ce contexte de climat tendu, la LNH a mis cartes sur tables.

« C'est dans ce contexte que les proprios ont fait une autre avancée : on va laisser tomber certaines choses importantes pour nous, mais on va demander des choses vitales, dont on a absolument besoin. »

La première condition était la durée totale du contrat de travail. La ligue souhaitait une entente de 10 ans avec clause échappatoire après huit ans. Les joueurs ont proposé huit ans avec possibilité de se retirer après six.

La deuxième condition était la durée maximale des contrats de joueurs, que la ligue souhaite limiter à cinq ans. « C'est la montagne sur laquelle nous allons mourir », a dit le bras droit de Bettman, Bill Daly, à ce sujet.

La troisième était les « compliance issues » (terme de Bettman), soit les sommes que les joueurs versent en fiducie, et les dispositions des rachats de contrats.

« La réponse n'a pas été oui », a simplement répondu Bettman.

Pas de date

La suite des choses demeure nébuleuse, si ce n'est que les concessions faites par la LNH dans les derniers jours ne sont plus sur la table. Mais les exigences de la LNH, elles, sont toujours réelles.

« S'ils veulent nous rencontrer, nous le ferons, a mentionné Bettman. Mais ils ne le feront pas s'ils n'ont pas quelque chose de nouveau pour faire avancer le processus. Ils savent où on en est. »

Bettman a assuré qu'il n'avait toujours pas identifié de date limite à laquelle une entente devait être conclue pour éviter l'annulation de la saison. À ce sujet, il en a profité pour donner sa version des faits sur sa fameuse « date » jusqu'à laquelle il souhaite attendre avant de signer une entente. Cette théorie a été évoquée par quelques joueurs et journalistes dans les dernières semaines.

« J'entends toujours qu'on a une date magique en tête. Ma date magique était le 11 octobre », a-t-il dit en référence à ce qui devait être le jour 1 de la saison 2012-2013.

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