La Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) accuse la firme comptable Ernst and Young d'avoir manqué de rigueur dans ce qui a mené à la débâcle financière de Sino-Forest.
Selon la CVMO, les vérifications comptables des états financiers de Sino-Forest, vérifications menées par Ernst and Young entre 2007 et 2012, étaient bien en deçà des standards dictés par l'industrie.
La CVMO allègue que le manque de diligence de Ernst and Young a occasionné des pertes significatives aux actionnaires de Sino-Forest. Cette entreprise d'exploitation forestière, qui exerçait ses opérations en Chine, était inscrite à la Bourse de Toronto. Toutes les transactions autour du titre ont cessé pour de bon le 9 mai dernier.
Dans une déclaration publiée par courriel, Ernst and Young affirme avoir collaboré à l'enquête de la CVMO sur Sino-Forest, et maintient avoir fait son travail dans les règles de l'art.
En résumé, la CVMO allègue que Ernst and Young n'a pas suffisamment recueilli d'informations fiables pour valider la valeur des avoirs de Sino-Forest et même, l'existence desdits avoirs. La CVMO note dans son rapport, par exemple, que certains des documents-clés fournis par Sino-Forest n'ont pas été traduits du chinois à l'anglais. Certes, certains vérificateurs chez Ernst and Young parlaient le chinois, mais la CVMO allègue que des partenaires seniors au sein de la firme comptable n'ont pas eu accès à certaines informations cruciales.
En août 2011, la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario avait suspendu les transactions sur le titre de la société Sino-Forest et ordonné la démission de ses cinq principaux dirigeants. Certains de ces dirigeants sont maintenant accusés de fraude et les procédures contre eux sont toujours en cours.