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La longue route de Peliwo

La longue route de Peliwo

Filip Peliwo revient de vacances. Un rare repos de jours complets avec sa famille à Vancouver...

« Je n'ai pas touché à ma raquette. J'ai passé le gros de mon temps sur le divan à jouer à des jeux vidéo, écouter de la musique. J'ai marché avec mes chiens. Je n'ai réellement rien fait, explique Peliwo.

Voilà ce dont il avait besoin, après une année fort chargée, sa dernière chez les juniors : finaliste aux Internationaux d'Australie et de France, champion à Wimbledon et aux Internationaux des États-Unis, numéro 1 mondial.

« Plusieurs pays même rêveraient d'avoir un joueur comme lui en ce moment », croit son entraîneur, Jocelyn Robichaud.

À 18 ans, Peliwo abandonne son trône pour faire le grand saut chez les pros. Mais la marche est haute et les succès, non garantis.

« Les joueurs sont un peu plus costauds, plus matures. Il risque peut-être, en début de saison, de perdre plus de matchs. Ça va être de garder sa confiance, puis d'enchaîner et d'améliorer son classement », estime Robichaud.

Des obstacles en vue

Grigor Dimitrov est le dernier joueur depuis Peliwo à avoir remporté Wimbledon et les Internationaux des États-Unis juniors dans la même année, en 2008.

Le Bulgare de 21 ans vient à peine de percer le top 50, une ascension jugée lente, pour ceux qui le voyaient déjà comme le prochain Roger Federer.

« La moyenne sur le circuit des joueurs qui sont top 100, c'est d'environ 27 ans en ce moment », rappelle Robichaud.

« Le jeu est beaucoup plus physique qu'auparavant, ce qui explique la maturité tardive des joueurs, sauf si le développement est précoce, dit Peliwo. Mais comme vous le voyez, je ne suis pas un géant. »

Non, il n'est pas un géant au service fumant, comme Milos Raonic. Mais il excelle en retour de service.

« Les meilleurs au monde jouent de façon intelligente et limitent leurs erreurs, soutient Peliwo. Voilà ce qui les sépare des autres joueurs comme moi. »

Les meilleurs savent aussi limiter les creux de vagues. Lorsque l'enjeu est de taille, Peliwo l'est aussi.

« La plupart des champions sont capables d'augmenter leur niveau dans ces circonstances. Filip est capable de faire ça, et c'est difficile à enseigner, cette mentalité-là », rappelle Robichaud.

Modeste 522e au classement de l'ATP, Peliwo souhaite entrer dans le top 300 cette année. Et il prendra le temps qu'il faudra pour y arriver.

D'après un reportage de Justine Boutet

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