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Querelle du drapeau: les deux-tiers des Québécois sont fiers de l'unifolié

Les Québécois sont fiers de l'unifolié
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MONTRÉAL - Alors que le gouvernement du Parti québécois veut faire retirer le drapeau canadien du Salon rouge de l'Assemblée nationale, un sondage laisse croire que l'unifolié est considéré comme une source de «fierté personnelle ou collective» par les deux tiers des Québécois.

Le sondage en ligne, commandé par l'Association des études canadiennes, demandait aux répondants d'évaluer l'importance de divers symboles nationaux en tant que source de fierté.

En ce qui concerne l'unifolié, 66 pour cent des Québécois ont dit en retirer de la fierté, tandis que 32 pour cent estiment plutôt qu'au contraire, le drapeau canadien n'est pas un symbole de fierté important.

Le sondage réalisé par Léger Marketing auprès de 2207 répondants, dont 656 au Québec, tentait d'évaluer la fierté éprouvée par les Canadiens à propos de 16 symboles, réalisations et événements divers. Comme il s'agit d'un sondage en ligne, il n'est pas possible d'évaluer la marge d'erreur.

Les conclusions du sondage jettent un nouvel éclairage sur l'opinion publique dans une province qui a récemment envoyé des signaux politiques contradictoires. En septembre, le Québec a élu un gouvernement péquiste minoritaire, au moment où l'appui à l'indépendance est bas. Une quinzaine de mois plus tôt, le Bloc québécois à Ottawa a été pratiquement rayé du paysage politique.

Le Parti québécois a rapidement tenté de faire retirer l'unifolié du Salon rouge de l'Assemblée nationale, comme il l'avait fait lors de son passage précédent au pouvoir. Cette fois, cependant, la résistance est plus forte.

Minoritaire, le PQ doit pour la première fois soumettre la question au vote des députés, qui devrait avoir lieu mardi prochain. Les deux principaux partis d'opposition ont laissé entendre qu'ils voteraient contre la proposition.

Jack Jedwab, directeur exécutif de l'Association des études canadiennes, croit que le gouvernement minoritaire, en poste depuis à peine trois mois, utilise la confrontation sur le drapeau pour apaiser l'aile souverainiste dure de son parti.

«En ce moment, dans une situation de gouvernement minoritaire, ils sont incapables d'accomplir de véritables progrès du côté de l'option souverainiste», a dit M. Jedwab.

L'unifolié a un passé complexe au sein du Salon rouge, le seul endroit de l'Assemblée nationale où le drapeau fédéral est visible.

Le gouvernement Marois a déjà présenté, plus tôt ce mois-ci, une demande pour le faire retirer de la salle, au jour du 36e anniversaire de l'élection du premier gouvernement péquiste, le 15 novembre 1976.

Cette année-là, le premier ministre René Lévesque avait été le premier à faire installer le fleurdelisé dans le Salon bleu, où se tiennent les débats et où ont lieu les votes. En 1983, un autre fleurdelisé a été ajouté au Salon rouge, utilisé pour des événements protocolaires et les séances de commissions parlementaires.

L'unifolié a éventuellement été remis au Salon rouge par le premier ministre libéral Robert Bourassa lorsqu'il a repris le pouvoir en 1985. Il a été retiré à nouveau par les premiers ministres péquistes qui l'ont suivi, avant d'être ramené par le premier ministre Jean Charest en 2003.

La décision de retirer le drapeau canadien lors de l'assermentation des députés péquistes, en octobre, a fait l'objet de critiques à l'extérieur du Québec, où les résultats du sondage portent à croire que l'appui envers le drapeau est quasiment unanime.

Parmi les autres symboles canadiens ayant récolté la faveur des Québécois, on retrouve l'hymne national, l'armée, la Charte des droits et libertés, ainsi que le bilinguisme.

L'appui envers d'autres symboles est cependant majoritairement moins important chez les Québécois que chez les autres Canadiens. C'est le cas de la monarchie et de la Guerre de 1812, que 16 et 33 pour cent des Québécois, respectivement, ont qualifiées d'importantes.

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