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10 artistes, 10 vitrines

10 artistes, 10 vitrines

Depuis quelques années, on voit plusieurs grandes marques collaborer avec des artistes pour la création de leurs vitrines. L'attention des passants est de plus en plus difficile à capter, et les commerçants ont compris que leurs vitrines doivent se distinguer. Les artistes, eux, en retirent une visibilité accrue et un nouveau public.

Voici une sélection de 10 collaborations entre un artiste et une marque pour la création d'une vitrine.

Louis Vuitton par Yayoi Kusama (New York, 2012)

Cette vitrine de la boutique Louis Vuitton de la 5e Avenue à New York réalisée par Yayoi Kusama faisait la promotion d'une collaboration entre l'artiste et la maison de couture pour une collection de vêtements et d'une rétrospective sur l'artiste au Whitney Museum. Les fameux pois de l'artiste japonaise se sont non seulement retrouvés en vitrine, mais aussi sur des vêtements vendus en boutique.

Le mannequin à la perruque orange est une sculpture en cire de Kusama. Kusama a travaillé en collaboration avec l'équipe de Louis Vuitton pour l'élaboration de la vitrine. Au final, on reconnaît bien le style de l'artiste, qui affirme que sa « vie est un point perdu parmi des milliers d'autres points ». Des déclinaisons de son oeuvre ont été présentées dans plusieurs autres vitrines Louis Vuitton dans le monde.


Maison Hermès par Tokujin Yoshioka (Tokyo, 2009-2010)

L'artiste japonais Tokujin Yoshioka a mis le célèbre carré de soie en vedette dans sa vitrine pour la boutique Hermès de Tokyo. L'idée était simple : sur des écrans vidéo, des femmes soufflent. On a l'impression que leur souffle agit sur un véritable foulard accroché devant l'écran, qui bouge grâce à des ventilateurs cachés. Cette vitrine du temps des Fêtes s'est distinguée par son style épuré.

Voyez la vitrine en mouvement ici.


Selfridges par Matthew Plummer Fernandez (Londres, 2008)

Pour sa vitrine chez Selfridges, Matthew Plummer Fernandez a utilisé une analogie : le magasin comme une plante, les clients comme des abeilles et la vitrine comme une fleur. Il a ainsi créé Apifera, une immense fleur en papier qui, grâce à un mécanisme, « respire » et bouge selon la lumière et les mouvements des passants. Les mouvements de la fleur-vitrine tentent d'attirer les abeilles-clients vers la plante-magasin.


Galerie Lafayette par David Lynch (Paris, 2009)

En 2009, les Galeries Lafayette, magasin à grande surface parisien, ont invité le réalisateur David Lynch à créer les vitrines dans 11 de leurs fenêtres. Le cinéaste a choisi pour thème « Machines, abstractions and women ». L'oeuvre sur la photo, Woman with a dream, comportait un train mécanique en mouvement.

En entrevue avec L'Express, il a expliqué ainsi comment lui était venue l'inspiration pour ces vitrines : « J'ai toujours été fasciné par le spectacle des femmes devant les vitrines des grands magasins. En concevant les devantures des Galeries Lafayette, j'ai voulu montrer toutes les identités qui coexistent chez la femme du 21e siècle. Avec le reflet du verre qui renvoie l'image floutée des passants, ce jeu d'univers parallèles se rapproche de mes films, où une même actrice interprète plusieurs personnages. »

Des images d'une des vitrines :


Louis Vuitton par Takashi Murakami (New York, 2008)

Takashi Murakami est reconnu pour s'inspirer d'éléments de la culture populaire dans ses créations. Après avoir collaboré avec Louis Vuitton pour une collection de sacs, l'artiste japonais a frappé un grand coup en « enveloppant » le magasin de la 5e Avenue du monogramme multicolore qu'arborent ses sacs. L'équipe de Louis Vuitton voulait une vitrine des Fêtes unique, mais qui respectait l'image de la marque.


The White Company par Zoe Bradley (Londres, 2010)

Zoe Bradley a créé des oeuvres en papier dans plusieurs vitrines, dont celles de Tiffany's, de Donna Karan, de Louis Vuitton et de Missoni. Pour la boutique The White Company, qui se spécialise dans le linge de maison, elle a plié le papier de manière à rappeler une cascade de tissu blanc.


Vertu Harrods par Emily Forgot (Londres, 2011)

En créant cette vitrine, la designer graphique Emily Forgot avait pour mission de mettre de l'avant le service de concierge offert par le vendeur de téléphones de luxe Vertu.


Calvin Klein par Jonathan Horowitz (New York, 2009)

Le magasin Calvin Klein principal, sur l'avenue Madison, à New York, s'est associé avec l'artiste Jonathan Horowitz pour la création de cette vitrine. Inspirée de son exposition Pillow talk cases, elle met en vedette des taies d'oreiller sur lesquelles sont imprimés les noms de couples célèbres. Les taies d'oreiller étaient en vente au magasin, les profits allant à un fonds pour les arts.


Selfridges par Becky Sloan (Londres, 2012)

Dans le cadre de son programme Bright Young Things, Selfridges invite de jeunes artistes à collaborer pour des collections de vêtements, d'objets de design et d'accessoires, et pour la création de vitrines. En 2012, l'artiste Becky Sloan a occupé une des vitrines du magasin avec ses personnages géométriques.


H. Blyth and Co. par Emma Reynolds (Manchester, 2012)

L'illustratrice Emma Reynolds a dessiné des animaux pour la vitrine d'un magasin de matériel d'artiste de Manchester. Fait intéressant, elle a utilisé des crayons en vente à la boutique. L'artiste explique sur son blogue avoir tiré avantage des grandes fenêtres, en suspendant l'un des personnages au plafond.

Texte d'Audrey Bourget

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