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Montréal métropole culturelle 2012: « La culture comme pôle d'excellence montréalais » - Pauline Marois

« La culture comme pôle d'excellence montréalais » - Pauline Marois
Agence QMI

MONTRÉAL - Le rendez-vous 2012 de Montréal métropole culturelle, qui se tenait toute la journée à la Tohu, était l'occasion de plancher sur l'avenir du développement culturel montréalais. Parmi les dizaines de personnalités publiques, la première ministre du Québec Pauline Marois a présenté son plan qui vise à « encourager et accompagner les créateurs ».

Métissage de cultures, outils, interdisciplinarité, financement, visions, infrastructures, programmations, localité, déploiement, innovation, éducation, relève : voici quelques-uns des univers visités durant cette rencontre qui aura attiré grosso modo un millier de résidents, artistes, spécialistes, gestionnaires et politiciens, dont l'ancien ministre des Finances Raymond Bachand, l'ancien chef du Bloc Québécois Gilles Duceppe, le maire intérimaire de Montréal Michael Applebaum ou encore le ministre québécois de la Culture et Communications Maka Kotto.

« Nous entendons beaucoup parlé de corruption, collusion et construction ces temps-ci... Mais Montréal n'est pas que ça. Elle est aussi décomplexée et fière d'une riche culture. Son épanouissement repose notamment sur la création. Tout comme d'autres pôles économiques, les arts et la culture devraient être un pôle d'excellence. C'est pourquoi j'ai décidé récemment de protéger le budget de la culture (augmentation de 2,1%). Car notre image de marque au Québec est notre culture. Et le fait français n'est pas un frein, a-t-elle ensuite lancé, mais un atout supplémentaire. »

À cet égard, Mme Marois a expliqué que son gouvernent allait agir selon quatre axes distincts. Elle a confirmé entre autres l'entente triennale (98 millions $ pour construire et rénover les installations ou encore améliorer le contenu offert) avec la Ville de Montréal concernant son réseau de bibliothèques publiques; elle a annoncé un appui à l'art public en milieu urbain montréalais (deux millions $ d'ici fin 2014) et une aide de 5,65 millions $ pour que les artistes aient des lieux de production et de travail décents dans la métropole.

Outre une aide pour le centre culturel autochtone de Montréal, pour le musée Pointe-à-Callière et pour le projet Cité Mémoire, elle a annoncé la création d'un comité de réflexion sur la philanthropie culturelle.

Elle a par ailleurs réitéré son appui auprès de la Corporation du 375e anniversaire de Montréal, tout comme la promesse (9 millions $) faite la semaine dernière au cirque Les 7 doigts de la main pour se loger dans l'édifice de l'ancien musée Juste pour rire, situé sur le boulevard Saint-Laurent.

« Croissance organique du succès »

Montréal est diversifiée, accueillante et rayonne à l'étranger. Tout comme l'a souligné en entrevue le ministre du patrimoine canadien et des Langues officielles, James Moore, la grande ville québécoise sait également attirer la jeunesse et les étudiants par son énergie et sa vitalité. Le hic ?

Il semblerait, à entendre les dizaines d'intervenants invités (Gilbert Rozon, de Juste pour rire et aussi représentant de la Corporation du 375e anniversaire de Montréal, Carine Valleau de Pied Carré, Alain Simard de Spectra, Sébastien Nasra de M pour Montréal, Roxane Sayegh des Rencontres internationales du documentaire de Montréal, Éric Fournier de Moment Factory, Francis Baillet d'Ubisoft, Frédiric Loury d'Art souterrain...), que le manque de talent montréalais n'est pas à craindre afin que la culture puisse devenir un puissant vecteur de développement dans la Belle Province. Ce serait plutôt les moyens (qui donnent la capacité d'intervention aux créateurs et intervenants) qui seraient à améliorer. À maintes reprises, on a affirmé la nécessité de prendre conscience des besoins et travailler en concertation pour trouver des solutions. Après quoi, Montréal pourrait se comparer à Berlin, Seattle, Barcelone et Chicago.

Inspiré, le ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée, a pris quelques minutes pour illustrer son enthousiasme : « C'est un moment exceptionnel. Alors que Montréal vit une période sombre, infestée de crapules qui tombent, cet événement jette une lumière sur la ville [...] Dans d'autres domaines, Montréal n'est pas en crise... économique (4 % de croissance en 2011), sociale ou culturelle. Ça va même plutôt bien. Je crois que nous assistons aujourd'hui à un exemple concret de la croissance organique du succès montréalaise... À vous tous, merci de nous montrer le chemin. »

Le comité de pilotage - qui compte cette année onze personnalités issues des milieux politiques artistiques et des affaires - a lancé en 2007 un plan d'action échelonné sur dix ans qui vise à faire de Montréal une métropole culturelle. Celui-ci veut mobiliser les citoyens autour de quelques défis : développer la culture dans les quartiers de la métropole, augmenter le rayonnement de la culture montréalaise à l'étranger, trouver de nouveaux modèles de financement en favorisant les partenariats.

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