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Manifestation en appui aux sourds présumés victimes d'agressions sexuelles
Archives Radio-Canada.ca

MONTRÉAL - Le Centre de la communauté sourde du Montréal métropolitain (CCSMM) et l'Association des victimes de prêtres (AVP) ont lancé dimanche un message de solidarité aux anciens élèves de l'Institut des sourds de Montréal, présumées victimes d'agressions sexuelles.

Aujourd'hui adultes, ils dénoncent les agressions dont ils disent avoir été victimes il y a 40 ans environ, quand l'établissement était dirigé par les Clercs de Saint-Viateur.

À l'émission Enquête de Radio-Canada, d'anciens élèves ont rapporté avoir servi d'esclaves sexuels pendant leur passage à l'Institut, se voyant contraints de masturber leurs enseignants ou subissant la sodomie par certains instituteurs.

En mars dernier, la Cour supérieure a autorisé un recours collectif intenté par une soixantaine d'anciens élèves contre 28 religieux et six laïcs qui travaillaient à l'Institut des sourds de Montréal. Seuls quatre ou cinq de ces travailleurs seraient encore vivants, selon Radio-Canada. Les victimes présumées réclament 100 000 $ chacune à la congrégation religieuse, et le recours pourrait donc atteindre les 6,5 millions de dollars.

À la manifestation qu'elle a organisée de concert avec le CCSMM, la fondatrice de l'AVP, France Bédard, a elle aussi demandé une compensation financière pour les victimes, à l'instar de celle de 18 millions $ qu'a accepté de verser la Congrégation des frères de Sainte-Croix à ses élèves qui ont été agressés sexuellement entre les années 1950 et 1990, notamment au Collège Notre-Dame de Montréal.

«Il ne faut surtout pas faire vivre une deuxième injustice à ces victimes, à ces enfants qui ont été agressés sexuellement», a-t-elle lancé à ce sujet.

Selon Mme Bédard, les cas dévoilés dans les médias ne sont qu'une poignée d'exemples parmi tant d'autres.

«J'espère que les gens savent qu'on n'exagère pas. L'Église catholique était omniprésente à une certaine époque, a-t-elle affirmé. C'est la pointe de l'iceberg, je sais qu'il y a eu beaucoup plus d'agressions sexuelles que vous le pensez. Les victimes ne sont plus seules, nous sommes forts. Il faut protéger nos enfants.»

Selon France Bédard, quelques centaines de personnes ont répondu à l'appel et ont manifesté dans les rues de Montréal en appui aux présumées victimes.

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