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L'économie et l'énergie dominent au conseil de la Fédération

L'économie et l'énergie dominent au conseil de la Fédération

Le Conseil de la Fédération s'est ouvert vendredi matin, à Halifax, en présence des premiers ministres des provinces et territoires qui y discutent d'économie. L'Alberta et le Québec ont par ailleurs profité d'un forum jeudi pour discuter de transport de pétrole entre les deux provinces.

Les discussions amorcées vendredi entre les provinces, en l'absence du premier ministre Stephen Harper, qui a décliné l'invitation du conseil, visent à élaborer des stratégies communes pour affronter les défis économiques qui attendent le pays. Il sera aussi question de la crise économique qui secoue l'Europe et de son impact sur l'économie des provinces.

Arrivée jeudi à Halifax, la leader souverainiste Pauline Marois a été somme toute bien accueillie par ses homologues des provinces et territoires qui ne comptent pas se priver de discuter avec elle des enjeux qu'ils partagent avec le Québec, notamment des questions énergétiques.

L'Alberta et le Québec parlent de pétrole

Le courant semble bien passer notamment entre Pauline Marois et Alison Redford, première ministre de l'Alberta. Les deux premières ministres se sont entendues jeudi, lors du forum économique qui précédait le conseil, pour étudier un projet de transport de pétrole issu des sables bitumineux par oléoduc du nord de l'Alberta jusqu'aux raffineries du sud du Québec.

Un comité sera chargé d'évaluer si le Québec tirerait avantage du projet d'oléoduc, a déclaré jeudi la première ministre Pauline Marois.

Le projet implique notamment l'inversion du flux d'un pipeline de la société Enbridge qui sert actuellement à envoyer du pétrole raffiné en Ontario.

« Avant d'aller plus loin, nous avons convenu Mme Redford et moi qu'il était important qu'on fasse le point sur l'ensemble des aspects de cette question, encore une fois économique, environnementale, technique. Et par la suite nous verrons s'il y a lieu de continuer dans cette perspective », a dit Mme Marois.

De son côté, Mme Redford a assuré que le projet d'Enbridge aurait des avantages autant pour l'Alberta que le Québec.

« Les opportunités pour le développement économique auront un impact sur l'emploi en Alberta, mais aussi au Québec pour le raffinage et pour stimuler les investissements en Alberta et au Québec », a-t-elle dit.

Les premiers ministres des provinces atlantiques, qui aimeraient bien profiter eux aussi du pétrole de l'Alberta, se sont réjouis de cette ouverture entre l'Alberta et le Québec.

La semaine dernière, le ministre de l'Environnement, Daniel Breton, a annoncé que le Québec souhaite évaluer les risques liés à l'inversion du flux d'un pipeline, un projet très important pour les exportations albertaines.

Ottawa se réserve le dernier mot

Ottawa a cependant fait savoir cette semaine que ce projet d'Enbridge relève de sa juridiction, ce qui laissera le dernier mot aux autorités fédérales.

Deux projets d'oléoducs pour exporter le pétrole albertain vers le Pacifique et les États-Unis se sont déjà heurtés à une opposition en raison des craintes pour l'environnement.

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