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Discrimination dans la GRC : « il est temps d'agir », ordonne Vic Toews

Discrimination dans la GRC : « il est temps d'agir », ordonne Vic Toews

L'homme à la tête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a moins de trois semaines pour présenter un plan de lutte à la discrimination liée au genre au sein du corps policier fédéral.

Le ministre de la Sécurité publique Vic Toews a donné cet ordre au commissaire de la GRC Bob Paulson, dans une lettre qu'a obtenue CBC/Radio-Canada.

Dans la missive datée de jeudi, le ministre indique avoir reçu vendredi dernier un rapport préliminaire qu'avait commandé M. Paulson, mais affirme ne pas avoir reçu ce à quoi il s'attendait, à savoir un plan de réponse, en plus du rapport.

Il note que le rapport n'a pas été publié, mais a fait l'objet d'une entrevue qu'a accordée par M. Paulson.

« Au lieu de discuter de la question en public de manière préventive et de procéder au coup par coup, je m'attendais à également recevoir un plan de réponse que nous (vous et moi, la GRC et le gouvernement) pourrions présenter aux Canadiens », affirme l'élu.

Le ministre exige du dirigeant de la GRC qu'il prépare un plan détaillé.

« Le plan devrait avoir des objectifs précis et mesurables objectivement. Chaque objectif devrait avoir une date butoir. De cette façon uniquement, nous pourrons déterminer si nous réussissons ou échouons à résoudre ce problème ».

Liste d'éléments clés

M. Toews y va également d'une liste de choses qu'il s'attend à voir dans ce qu'il a demandé à M. Paulson. La liste inclut :
  • Des objectifs de recrutement pour les femmes;
  • Un plan spécifique pour atteindre, dans l'immédiat, un taux de femmes dans la force de 30 %;
  • La réduction du temps de réponse aux plaintes;
  • La réduction des plaintes;
  • Des objectifs de promotion pour les membres féminines de la GRC;
  • Des objectifs de recrutement de femmes au rang d'officier;
  • Des objectifs de rétention;
  • Des améliorations à la satisfaction des employés réguliers et civils quant à leur environnement de travail.

Le ministre donne jusqu'au 11 décembre au commissaire pour lui soumettre le plan.

Lorsqu'il a prêté serment comme commissaire l'an dernier, Bob Paulson a promis de se consacrer à mettre fin au harcèlement sexuel dans la GRC. Dans une lettre ouverte en mai dernier, il disait vouloir débarrasser celle-ci des « pommes pourries ».

Sa nomination survenait peu après les allégations publiques de Catherine Galliford, une ancienne porte-parole de la GRC, qui a déposé une plainte de 115 pages à l'interne. La femme affirmait avoir subi les constantes avances sexuelles de supérieurs masculins, de 1991 à 2007, lorsqu'elle a quitté son emploi pour cause de maladie.

Mme Galliford a lancé une poursuite contre la GRC. Depuis, d'autres agentes ou anciennes agentes ont fait état d'agressions par des collègues ainsi que de harcèlement systémique. Des centaines de femmes se sont jointes à un recours collectif et deux autres poursuites contre la GRC ont été déposées par une ex-agente britanno-colombienne, Karen Katz. La police de Vancouver a ouvert une enquête sur la première de ces deux actions en justice.

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