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Le bilan s'alourdit, la diplomatie internationale dépêchée à Gaza

Le bilan s'alourdit, la diplomatie internationale dépêchée à Gaza

Même si Israël annonce la suspension provisoire de tout projet d'opération terrestre et que les efforts de la diplomatie internationale pour faire taire les armes s'accentuent, les raids aériens israéliens continuent de faire des victimes dans la bande de Gaza.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, qui était en Asie avec le président Barack Obama, a quitté Phnom Penh mardi pour se rendre en Israël, en Égypte et à Ramallah afin d'empêcher une escalade de la crise dans une région au bord de l'explosion.

« Clinton va souligner l'intérêt américain pour une solution pacifique qui protège et augmente la sécurité d'Israël et la sécurité régionale », a expliqué le conseiller adjoint à la sécurité nationale, Ben Rhodes.

Il a précisé que le président américain avait décidé de dépêcher sa secrétaire d'État dans la région après avoir parlé lundi soir avec le président égyptien Mohamed Morsi et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

Hillary Clinton rencontrera Benyamin Nétanyahou à Jérusalem et discutera du conflit avec des responsables égyptiens et palestiniens, notamment le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Au Caire, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a de son côté appelé toutes les parties « à cesser le feu immédiatement », précisant que « toute nouvelle escalade mettrait toute la région en péril ». Ban Ki-moon doit par ailleurs rencontrer le chef du gouvernement israélien mardi.

Mme Clinton et M. Ban ne sont pas les seuls à se rendre dans la région pour offrir leur soutien et demander aux deux parties de mettre « immédiatement » un terme aux hostilités.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, est à Gaza mardi « pour faire comprendre » et « faire sentir aux habitants de Gaza qu'ils ne sont absolument pas seuls ».

Outre M. Davutoglu, « les ministres des Affaires étrangères d'Égypte, du Maroc, de l'Autorité palestinienne, d'Irak, du Qatar, du Liban et de la Jordanie ont quitté Le Caire pour la ville d'El-Arish [située près de la frontière qui sépare l'Égypte de la bande de Gaza], afin de franchir la frontière à Rafah », a indiqué une source proche de la Ligue arabe.

Radio-Canada dans la bande de Gaza

L'envoyé spécial de Radio-Canada Jean-François Bélanger a réussi à entrer dans la bande de Gaza. Suivez sa couverture du conflit :

D'autre part, l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Susan Rice, a déclaré lundi soir que les États-Unis ne donneront pas leur aval à un texte du Conseil de sécurité des Nations unies qui sape, selon eux, les efforts faits pour atteindre un cessez-le-feu.

Au terme d'une nouvelle réunion lundi du Conseil de sécurité, la Russie a annoncé qu'elle proposerait une résolution en faveur d'un cessez-le-feu immédiat si les 15 pays ne parvenaient pas, d'ici à mardi, à s'entendre sur un texte qui appelle à la fin des hostilités entre Israël et les groupes palestiniens armés de Gaza.

Moscou a accusé les États-Unis de « faire obstruction » à un texte soutenu par les pays arabes.

La Chine s'est quant à elle dite favorable à « toute action » du Conseil de sécurité de l'ONU pour un cessez-le-feu à Gaza et a dit soutenir « les efforts positifs de l'Égypte et d'autres pays de la région, ainsi que ceux de la Ligue arabe, sur la question ».

« Nous espérons que toute action de la communauté internationale et du Conseil de sécurité sera en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza et du maintien de la paix et de la stabilité dans cette région », a déclaré mardi la porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.

Israël suspend provisoirement tout projet d'offensive terrestre

Alors que les efforts de la diplomatie internationale pour faire taire les armes s'accentuent, Israël annonce la suspension provisoire de tout projet d'opération terrestre dans la bande de Gaza.

« Une décision a été prise de suspendre provisoirement tout projet d'offensive terrestre pour donner des chances à un succès des efforts diplomatiques » visant à établir une trêve entre le Hamas et l'État hébreu, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi un haut responsable israélien, cité par l'Agence France-Presse.

Cette déclaration survient après que les neuf principaux ministres du gouvernement de Nétanhayou se furent réunis pour examiner la proposition de trêve présentée par le gouvernement égyptien afin de mettre fin aux opérations militaires à Gaza.

« Ils ont discuté à la fois de l'état des [efforts] diplomatiques et de l'opération militaire », a poursuivi ce responsable, qui a requis l'anonymat.

Sept jours d'hostilités, au moins 116 morts

Sept jours après le début de l'offensive israélienne contre le Hamas, six Palestiniens - dont un adolescent de 15 ans et un homme de 20 ans - ont été tués mardi dans une série de raids visant la bande de Gaza, selon ce que rapportent les services d'urgences du territoire palestinien.

Une frappe aérienne a aussi détruit le siège de la Banque nationale islamique dans la ville de Gaza, faisant sept blessés, selon les services d'urgences palestiniens.

La banque avait été mise en place par le Hamas après que les investisseurs étrangers, de peur d'être accusés de financer le terrorisme international, avaient cessé de commercer avec les militants du Hamas.

Une série de raids ont également visé au cours de la nuit des maisons de chefs militaires du Hamas et des zones inhabitées, sans toutefois faire de blessés, toujours selon les services d'urgences.

Selon notre envoyé spécial Jean-François Bélanger, une centaine d'attaques israéliennes ont été lancées en moins de six heures sur différents sites du nord et du sud de la bande de Gaza.

Il rapporte par ailleurs avoir vu deux roquettes lancées du centre de Gaza vers le sud d'Israël mardi matin. L'armée israélienne affirme qu'un de ses soldats a été blessé par les tirs.

Les frappes israéliennes ont fait au moins 116 morts et 920 blessés dans le camp palestinien depuis le lancement de l'opération Pilier de défense contre les groupes armés dans la bande de Gaza, selon des sources médicales palestiniennes. Du côté israélien, trois personnes ont perdu la vie.

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