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Les frappes israéliennes font de nouvelles victimes à Gaza

Les frappes israéliennes font de nouvelles victimes à Gaza

Au sixième jour de l'offensive israélienne contre les groupes armés palestiniens, l'aviation et la marine israéliennes ont repris leurs bombardements de la bande de Gaza lundi matin, faisant 17 nouveaux morts.

Deux Palestiniens, dont un commandant du Djihad islamique, Ramez Harb, ont été tués dans une frappe qui a visé un bâtiment de médias dans le centre de la ville de Gaza et deux autres dans un raid dans le centre du territoire, ont annoncé les services d'urgences de Gaza.

Deux hommes d'une trentaine d'années ont été tués pendant qu'ils circulaient à moto à l'est de Khan Younès, au sud du territoire palestinien, selon les mêmes sources. Un homme de 23 ans a aussi perdu la vie après qu'un raid eut touché sa voiture dans le sud de la ville de Gaza.

Une autre frappe aérienne ayant ciblé le quartier de Zeitoun a tué quatre personnes, dont un enfant de cinq ans et deux femmes de 20 et 23 ans, a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé de la bande de Gaza, Ashraf al-Qudra, cité par l'Agence France-Presse.

Trois Palestiniens d'une même famille ont ensuite été tués dans un raid pendant qu'ils étaient en voiture à Deir al-Balah, dans le centre du territoire, selon ce que rapportent des sources médicales palestiniennes.

Un fermier de 50 ans a également perdu la vie dans la ville de Beit Lahiya, plus au nord, et deux autres fermiers ont été tués dans une frappe sur Qarara, à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, toujours selon des sources médicales.

L'aviation israélienne a également détruit un bâtiment de la police de la ville de Gaza dans la nuit de dimanche à lundi. Ces nouveaux raids surviennent au lendemain de la journée la plus meurtrière depuis le déclenchement de l'opération israélienne Pilier de défense, mercredi dernier, avec l'assassinat à Gaza du chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jaabari.

La marine israélienne s'est jointe à l'offensive contre le Hamas dimanche, combinant ses forces à celles des missiles de l'armée. Au moins 26 Palestiniens, dont 11 membres de la même famille et pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués dans une série de raids des forces israéliennes.

Selon l'armée israélienne, une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cette attaque aérienne.

L'armée israélienne a affirmé avoir atteint 80 cibles palestiniennes, essentiellement des tunnels, dans le sud de la bande Gaza.

Les frappes israéliennes ont fait 95 morts depuis le début des hostilités, selon des sources médicales palestiniennes, rapporte notre envoyé spécial à Gaza Jean-François Bélanger.

Du côté israélien, les sirènes d'alerte ont retenti à Tel-Aviv. Trois roquettes à longue portée du Hamas ont été interceptées et détruites au-dessus de Tel-Aviv par le dispositif antimissile, baptisé Dôme de fer. Sept Israéliens ont été blessés et un bâtiment de quatre étages a été touché.

Au moins 846 roquettes ont été tirées depuis mercredi sur Israël, dont 302 ont été interceptées par le système antimissile, selon un bilan rendu public dimanche par l'armée israélienne. Selon notre correspondant Jean-François Bélanger, le Hamas affirme avoir tiré plus de 1000 roquettes et missiles sur Israël depuis le début de l'offensive sur Gaza.

En Cisjordanie, les dirigeants des mouvements palestiniens Fatah, Hamas et Djihad islamique ont appelé à l'unité et promis de « mettre fin à la division » en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Une intervention terrestre possible

Le premier ministre Benyamin Nétanhayou a déclaré qu'Israël allait intensifier son offensive « de façon significative » pour mettre fin à ces tirs de roquettes qui menacent la population israélienne. L'État hébreu se dit toutefois ouvert à la négociation. Il a d'ailleurs dépêché un envoyé spécial au Caire, en Égypte.

Intervenant lundi matin sur RDI, Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien, a indiqué que Tel-Aviv était prêt à une solution diplomatique, mais il n'exclut pas le recours à une offensive terrestre d'envergure dans le cas d'un échec.

Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas en exil, a affirmé que son mouvement était disposé à une trêve à Gaza si Israël cessait ses bombardements et levait le blocus du territoire palestinien. Il a estimé qu'Israël n'avait pas atteint ses objectifs à Gaza, car il avait été pris de court par les armes palestiniennes.

Agitation diplomatique

Les pays arabes et occidentaux tentent de leur côté de convaincre Israël de ne pas mener d'offensive terrestre et de dissuader le Hamas de poursuivre ses tirs vers l'État hébreu. La porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, a quant à elle exhorté lundi les deux parties, « en particulier Israël, à exercer la plus grande retenue » dans la bande de Gaza.

Cette ébauche de pourparlers s'annonce longue et ardue, selon la correspondante de Radio-Canada à Jérusalem, Ginette Lamarche, car les deux parties aimeraient sortir victorieuses de cette confrontation.

Dans un entretien accordé à l'agence Reuters, le premier ministre égyptien, Hicham Kandil, a laissé entendre qu'une trêve pourrait intervenir prochainement.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, se rendra pour sa part mardi à Gaza à la tête d'une délégation ministérielle.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé le Conseil de sécurité de l'ONU de « fermer les yeux » sur les souffrances des musulmans à travers le monde et a appelé à une « action sincère » pour mettre fin aux raids aériens israéliens sur Gaza.

La Russie a appelé à la fin des tirs de roquettes palestiniennes et du bombardement « disproportionné » de la bande de Gaza par l'armée israélienne. Moscou a qualifié d'inacceptables les opérations menées par les deux parties.

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