Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Nouvelle frappe meurtrière à Gaza

Nouvelle frappe meurtrière à Gaza

L'attaque la plus meurtrière depuis le début des hostilités entre l'armée israélienne et les militants du Hamas a fait une dizaine de morts, dimanche, en ce cinquième jour de bombardements.

Une famille palestinienne a été décimée lorsqu'un missile est tombé sur une demeure. Six enfants seraient morts dans l'attaque qui porte à 61 le nombre de personnes tuées à Gaza.

Du côté israélien, trois personnes sont mortes depuis le déclenchement des violences, mercredi.

La marine israélienne s'est jointe dimanche à l'offensive contre le Hamas, combinant ses forces à celles des missiles de l'armée.

Plus tôt, le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou s'était dit prêt à « intensifier de façon significative » l'opération militaire contre les groupes armés palestiniens à Gaza.

Tandis que l'offensive israélienne se poursuit, deux explosions ont été entendues à Tel-Aviv après une alerte dans la métropole israélienne.

Selon la presse israélienne, il s'agirait de deux roquettes tirées vers Tel-Aviv par le Hamas qui ont été détruites en vol par le dispositif antimissile baptisé Dôme de fer.

Des roquettes sans explosif?

La tension est palpable du côté des habitants de la métropole israélienne, comme en témoigne la correspondante de Radio-Canada à Jérusalem, Ginette Lamarche, puisqu'il est très rare que des roquettes palestiennes parviennent à se rendre aussi loin sur le territoire israélien que Tel-Aviv.

Or, selon des sources israéliennes citées par l'Agence France-Presse, les roquettes palestiniennes qui survolent le ciel de Tel-Aviv seraient lancées sans charges explosives pour pouvoir accroître leur portée. « Ce sont des tubes, en fait », a affirmé un responsable israélien à l'agence de presse française.

L'objectif du Hamas, en lançant ces roquettes rendues quasi inoffensives serait donc de galvaniser les Palestiniens, tout en créant plus d'inquiétude chez les Israéliens.

Les responsables israéliens qui ont voulu garder l'anonymat en révélant cette information n'ont pas précisé le nombre de roquettes palestiniennes « vides » sur les quelque 900 projectiles tirés vers Israël depuis mercredi.

Des immeubles occupés par des médias frappés

Deux immeubles de la bande de Gaza occupés par des médias ont été pilonnés par la marine israélienne dimanche. Au moins huit journalistes ont été blessés, selon des sources médicales palestiniennes.

La chaîne publique russe Russia Today a annoncé dimanche que son bureau à Gaza en langue arabe avait été détruit dans la nuit. Le bâtiment de 11 étages qui arbitrait l'antenne russe était aussi le lieu de travail des journalistes de la chaîne anglaise Sky News.

Les bureaux d'une chaîne de télévision italienne et d'une chaîne allemande étaient également hébergés dans ces centres médias, ainsi que la chaîne de télévision du Hamas Al-Aqsa TV, et ceux de la chaîne libanaise Al Quds TV, réputée indulgente avec les islamistes.

L'armée israélienne affirme que les immeubles ciblés abritent le centre de communications du Hamas. L'opération visait une antenne de communication située sur le toit de l'une des deux tours, précise encore l'armée.

« Adoptez un comportement responsable en restant à l'écart des sites terroristes du Hamas », conseille dimanche l'armée israélienne aux journalistes internationaux sur son fil Twitter.

Mais comme l'explique le correspondant de Radio-Canada sur place, Jean-François Bélanger, les sites civils et militaires ne sont pas dissociés dans la bande de Gaza.

L'Égypte croit qu'une trêve pourrait être conclue

Pendant que les violences se poursuivent, plusieurs nations tentent de mettre leur poids dans la balance pour empêcher que le conflit ne s'envenime encore plus.

Au Caire, des pourparlers ont eu lieu samedi entre le président égyptien Mohamed Morsi, le premier ministre turc Tayyip Erdogan et le chef de file du Hamas, Khaled Méchaal ainsi que des responsables qataris.

Le président égyptien affirmé que son gouvernement était en contact avec Israël et avec les Palestiniens et qu'une trêve pourrait être rapidement conclue dans le conflit à Gaza.

« Il y a quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt », a déclaré le président égyptien lors d'une conférence de presse avec Recep Tayyip Erdogan, ajoutant toutefois qu'il n'y avait pas encore de « garanties ».

La Ligue arabe a pour sa part décidé d'envoyer une délégation à Gaza d'ici lundi.

Pour sa part, le président américain Barack Obama aurait appelé le premier ministre turc en vue de trouver une voie diplomatique à la résolution du conflit.

La Turquie et Israël sont en froid depuis que des commandos israéliens ont tué neuf ressortissants turcs qui tentaient de briser le blocus de Gaza à bord d'un navire turc chargé d'aide humanitaire en mai 2010.Quant à l'Égypte, sa relation avec Israël, scellée par un traité de paix sous le régime d'Hosni Moubarak, semble compromise depuis l'élection, cet été, d'un président islamiste. Mohamed Morsi est issu du mouvement des Frères musulmans, historiquement proche du Hamas.

Le président des États-Unis, Barack Obama, a réitéré son soutien à Israël samedi, déclarant que « les Américains veulent la même chose qu'Israël : la fin des tirs de roquette en provenance de Gaza ».

Les États-Unis considèrent qu'Israël a le droit de prendre ses propres décisions militaires et a le droit de recourir à l'auto-défense. Washington estime en effet qu'Israël se défend de tirs de roquette palestiniens et qu'à ce titre, la mort du chef du Hamas ne constitue pas le déclencheur du conflit.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.