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Le nouveau Adriano Belli

Le nouveau Adriano Belli

Deux ans passés loin des terrains de football n'ont aucunement changé Adriano Belli.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Le charismatique plaqueur des Argonauts, à Montréal cette fin de semaine pour y affronter son ancienne équipe en finale de l'Est, réservait aux journalistes présents au stade olympique samedi son habituelle distribution de becs, sur la tête pour les plus petits, sur les joues pour les plus colosses.

Et il lui en reste même pour ses coéquipiers...

« J'ai toujours plein de becs de lui, il m'aime bien, je pense », a blagué un autre transfuge chez les Argos, Étienne Boulay.

Fraîchement sorti de sa retraite, Belli n'a rien perdu de ses habitudes, ni de son charme. Le vétéran de 35 ans a accueilli les journalistes avec quelques mots en français, et a même répondu à certaines questions dans la langue de Molière.

Mais si on peut parler du « nouveau » Belli, c'est parce qu'il fait « seulement » osciller la balance à 118 kg (260 lb). Du haut de son 1,96 m (6 pi 5 po), on peut maintenant le dire élancé.

« Je suis 50 lb plus léger qu'en 2010. Je jouais alors à 310, 315 lb, rappelle-t-il, d'abord en français, avant de passer à l'anglais. Mais je me sens encore fort. J'aime mieux mon poids d'aujourd'hui. Avoir su, je n'aurais pas été un gros lard toutes ces années! »

Belli a été réembauché en octobre dernier pour redonner vie à des Argonauts amorphes, qui venaient alors de subir quatre défaites en cinq matchs, la dernière justement contre les Alouettes.

Belli a amorcé les trois derniers matchs de la saison au poste de plaqueur. Même s'il a présenté des statistiques modestes (deux plaqués, aucun sac), Belli a aidé les Argonauts à remporter deux de leurs trois derniers duels.

L'anecdote

Le retour de Belli n'est pas passé inaperçu parmi les membres de la ligne offensive des Alouettes, les cibles de prédilection du « kissing bandit ». « Ma tâche principale est de blesser le quart, mais j'adore emmerder les joueurs de ligne », rappelle-t-il.

Luc Brodeur-Jourdain connaît bien Belli. Et en tant que centre de la ligne offensive montréalaise, il risque de renouer rapidement avec son rival.

« Quand j'étais garde, j'avais de la misère contre lui, car il te surprend avec ton propre momentum, explique-t-il. Si tu vas à droite, il va te faire y aller plus rapidement. C'est une bonne technique, car il t'oblige à ne pas trop te compromettre et à jouer sur les talons. Quand tu joues sur les talons, c'est là qu'il t'attaque sous le menton. Et c'est là que ça fait mal. »

Le Québécois a d'ailleurs été victime de cette technique de Belli. Il s'est remémoré un jeu bien précis.

« Une fois, il a utilisé mon momentum et mes deux pieds ont décollé du sol, raconte Brodeur-Jourdain. Je me ramasse en deux temps, trois mouvements sous lui. Il me dit : "Hey, je t'aime toi!" En français! Je savais que je venais de me faire avoir. Scott Flory est venu me voir, il m'a dit: "Ne t'en fais pas, c'est arrivé à tout le monde dans la ligue!" »

Le défi de Belli sera de taille dimanche, puisque les Alouettes ont terminé au 1er rang de la LCF, à égalité avec les Lions de la Colombie-Britannique, avec 30 sacs du quart accordés. Les Argonauts, eux, ont réussi 27 sacs, le plus petit total du circuit.

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