Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Myanmar : vers l'amnistie de 450 prisonniers

Myanmar : vers l'amnistie de 450 prisonniers

À quelques jours de la visite officielle du président des États-Unis Barack Obama à Rangoun, le Myanmar a annoncé qu'il libérera 452 prisonniers jeudi, dont un certain nombre de prisonniers politiques.

L'amnistie, annoncée tard mercredi soir par des responsables de la capitale Naypyidaw, a été confirmée par les médias gouvernementaux. « Ces 452 détenus seront libérés ce matin », a précisé à l'AFP un responsable de l'administration « pénitentiaire ».

Des « prisonniers d'opinion » figureront aussi parmi les amnistiés, selon ce qu'a indiqué le ministère de l'Intérieur, cité par Reuters. Ils seront libérés dans un geste de « bonne volonté » et dans un souci d'amélioration des relations entre le Myanmar et les États-Unis.

Aucune information n'a toutefois filtré dans les milieux de l'opposition quant à l'identité des détenus libérés.

« La libération de prisonniers doit être saluée, mais ce serait encore mieux si [cela concerne] ceux qui ont été emprisonnés pour avoir travaillé pour les intérêts du peuple. Il est un peu étrange de voir cette amnistie juste avant la visite du président », a déclaré Ohn Kyaing, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Aung San Suu Kyi.

Cette annonce survient alors que Barack Obama, premier président américain en fonction à se rendre au Myanmar, est attendu à Rangoun lundi prochain pour marquer son soutien aux réformes politiques en cours depuis la dissolution de la junte militaire en mars 2011.

Il doit rencontrer le président du nouveau gouvernement, Thein Sein, ainsi que la chef de l'opposition birmane, Aung San Suu Kyi.

Cette amnistie fait suite aux trois précédentes vagues en octobre 2011, janvier 2012 et juillet 2012, qui avaient permis à environ 700 prisonniers politiques de recouvrer la liberté. Quelque 90 autres ont été libérés en septembre dernier, mais plusieurs centaines se trouvent toujours derrière les barreaux.

Ce pays de plus de 50 millions d'habitants a longtemps été considéré comme l'un des plus reclus du monde, jusqu'à ce que le chef d'État, Thein Sein, prenne le pouvoir en mars 2011 dans le cadre d'un transfert des pouvoirs de la junte militaire à un gouvernement civil. Ce dernier demeure contrôlé par les militaires, mais multiplie les gestes d'ouverture depuis que la junte a été dissoute.

Thein Sein a notamment allégé la censure et autorisé les syndicats et les manifestations. Les premières réformes ont également conduit à la libération d'Aung San Suu Kyi, qui avait été incarcérée ou assignée à résidence au cours de 15 des 21 dernières années. Elle a été élue députée en avril dernier pour la première fois de sa carrière politique.

Un an après ces réformes politiques inattendues, le président Thein Sein a annoncé en juin dernier une « seconde vague de réformes » qui porteront essentiellement sur le développement économique.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.