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Vision Montréal n'aura pas de candidat pour l'élection d'un maire par intérim

Les tractations vont bon train
Agence QMI

Pendant que les tractations vont bon train à l'hôtel de ville de Montréal à la veille de l'élection d'un maire par intérim, Vision Montréal a annoncé jeudi après-midi qu'il ne présentera pas de candidat à ce scrutin.

La chef du parti, Louise Harel, a indiqué en point de presse que la question a été largement débattue au sein de son caucus.

Deschamps ou Applebaum?

Le candidat d'Union Montréal, Richard Deschamps, a égalé l'offre faite à l'opposition par son rival, Michael Applebaum, pendant que ce dernier a confirmé qu'il se lançait dans la course après quelques jours de tergiversations.

M. Deschamps s'est rendu aux arguments de l'opposition et acceptera de former un comité exécutif de coalition s'il est élu. Il s'est également prononcé en faveur d'une réduction de la hausse de taxes de 3,3 % à 2,2 % après avoir défendu le budget initial présenté par son administration.

Il se défend toutefois de reculer sur ses positions. « Il n'y a pas eu de recul parce qu'il n'y a pas eu de prise de position », a expliqué M. Deschamps à RDI, jeudi matin. Il avait préféré attendre de consulter le caucus de son parti et le comité exécutif avant de se prononcer sur ces deux questions, alors que son vis-à-vis et ancien collègue Michael Applebaum n'a jamais hésité à embrasser ces deux causes.

M. Deschamps rappelle que M. Applebaum était responsable des finances publiques et qu'il a approuvé le budget contenant des hausses de taxes de 3,3 %.

Le candidat du parti de l'ancien maire Gérald Tremblay concède que son adversaire semble avoir le vent dans les voiles, mais il précise que l'important sera le vote qui se tiendra vendredi au conseil municipal de Montréal.

« Je m'attends aussi à ce qu'il y ait beaucoup de développements au cours des 24 prochaines heures. Pas toujours nécessairement positif, mais c'est certain qu'il va se passer beaucoup de choses. » — Richard Deschamps

« Je pense qu'on a des défis importants à Montréal et un des défis importants, c'est celui de la corruption et la collusion », soutient M. Deschamps. Il estime nécessaire la mise sur pied d'une structure permanente pour surveiller l'administration publique afin de contrer le fléau.

Vague de défections

Le parti de M. Deschamps a été secoué par une vague de défections. Union Montréal, dont six six élus ont démissionné mercredi pour siéger comme indépendants, perd ainsi la majorité au conseil municipal.

Jeudi, le leader du parti de l'ex-maire Tremblay, Marvin Rotrand, a quitté à son tour Union Montréal.

M. Rotrand, qui était le doyen du conseil municipal, a démissionné quelques heures après le départ d'un autre conseiller du caucus du parti, Christian Dubois. Ce dernier a précisé qu'il partait du caucus sans quitter le parti.

Élu dans l'arrondissement Pierrefonds-Roxboro, M. Dubois a indiqué qu'il se retirait du caucus parce qu'il entendait voter pour Michael Applebaum, le candidat rival de celui présenté par son parti au poste de maire intérimaire, Richard Deschamps.

M. Dubois serait un proche de M. Applebaum, également issu du parti Union Montréal.

C'est dans cette atmosphère de crise politique que s'est ouverte la dernière journée des mises en candidature pour le poste de maire intérimaire de Montréal ce matin.

Cette crise survient dans la foulée de la démission de l'ancien maire Gérald Tremblay.

Les 64 élus montréalais choisiront vendredi, parmi les candidats qui s'avanceront, la personne qui assurera la fonction de maire jusqu'aux élections municipales de novembre 2013. Le choix du maire se fera par scrutin secret lors d'une assemblée ouverte aux citoyens. Chaque candidat prendra la parole pendant un maximum de 20 minutes pour faire valoir sa candidature. Le nouveau maire prêtera serment le même jour. En attendant cette élection, Jane Cowell-Poitras, conseillère de Lachine, occupe le poste de mairesse par intérim.

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