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Ottawa retarde d'un an le retour à l'équilibre budgétaire

Ottawa retarde d'un an le retour à l'équilibre budgétaire

Le gouvernement fédéral n'atteindra pas l'équilibre budgétaire comme prévu en 2015-2016, mais plutôt en 2016-2017, a affirmé le ministre des Finances, Jim Flaherty, lors de la mise à jour économique automnale présentée mardi à Fredericton.

Dans son dernier budget, le ministre Flaherty prévoyait un surplus de 3,4 milliards de dollars en 2015-2016. Il retarde maintenant d'un an le retour à l'équilibre budgétaire, avec un surplus qui est réduit à 1,7 milliard de dollars.

De plus, le déficit de l'année 2012 serait de 5 milliards de plus que ce qui était prévu dans le budget, a dit le ministre.

Toutefois, le gouvernement pourrait tout de même atteindre l'équilibre comme prévu en 2015-2016 s'il utilisait son coussin de 3 milliards de dollars, gardé pour les coups durs.

Le gouvernement estime aussi que la croissance canadienne pourrait être nettement supérieure aux attentes si les décideurs politiques des États-Unis parviennent à une entente pour éviter le précipice budgétaire en 2013 et si la situation en Europe s'améliore.

Déficit plus important en 2012

Le Canada est particulièrement touché par la baisse des prix des matières premières, due à la faible demande mondiale. On s'attend à ce que ces prix demeurent pour plusieurs années inférieurs à ce que l'on prévoyait au moment du dépôt du dernier budget.

Cela aura comme conséquence que les projections des revenus du gouvernement fédéral sont réduites de 6 à 7 milliards de dollars par année d'ici 2017-2018. On estime que la baisse des prix des matières premières expliquent 95 % des pertes de revenu du gouvernement.

Dans le budget de mars, M. Flaherty avait prévu un manque à gagner de 21,1 milliards pour l'année fiscale en cours, suivi de déficits de 10,2 milliards et de 1,3 milliard pour les deux années suivantes. On s'attendait à un surplus en 2015-2016, pour la première fois en presque une décennie.

Fier de la performance canadienne

Malgré cette baisse des revenus, Jim Flaherty vante la bonne performance du Canada comparé aux autres pays du G7.

« Cette situation découle du ferme engagement de notre gouvernement à contrôler l'augmentation des dépenses de programmes dans la poursuite de l'équilibre budgétaire », s'est-il félicité.

M. Flaherty a également noté au passage les commentaires élogieux qu'ont eu le magazine Forbes et le FMI sur l'économie canadienne, le premier affirmant que c'était le meilleur pays au monde pour faire des affaires, le deuxième que les pays qui tentent de réformer leur système financier devraient s'inspirer des mesures mises en place par le Canada pour protéger son économie.

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