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Sophie Lorain: le grand retour de l'actrice devant la caméra avec «Avant que mon cœur bascule» (ENTREVUE/VIDÉO)

Le grand retour de Sophie Lorain devant la caméra (ENTREVUE/VIDÉO)
Agence QMI

N’ayant pas joué à la télévision depuis la dernière saison de Fortier, en 2004, ni au cinéma depuis la sortie de Maman Last Call en 2005, Sophie Lorain effectue un retour attendu devant la caméra en tenant le rôle d’une femme endeuillée dans le film Avant que mon cœur bascule, qui sort en salles le 16 novembre.

Réalisatrice du long métrage Les Grandes chaleurs et de plusieurs épisodes des séries Un homme mort, Nos Étés et La Galère au cours des dernières années, Sophie Lorain a remis son chapeau d’actrice pour le dernier projet du réalisateur Sébastien Rose. Le film s’attarde au destin de Sarah (Clémence Dufresne-Deslières), une ado qui vole les automobilistes en faisant de l’auto-stop et qui provoque involontairement la mort de l’un d’entre eux. Curieuse de retrouver la femme de la victime (Sophie Lorain), Sarah se liera d’amitié avec la veuve et sentira une partie d’elle tenter de s’affirmer: sa conscience.

Questionnée sur ce qui l’a poussé à ne pas jouer pendant des années, Sophie Lorain évoque plusieurs éléments: le désir de découvrir le nouveau jouet qu’est la réalisation, le manque de temps qui l’empêchait de diriger un plateau et de jouer sur un autre, ainsi que l’envie de ne pas dépendre des autres pour travailler. «Après cinq saisons de Fortier, je pensais aller au purgatoire et être privée de rôles pour un bout de temps. Comme je ne voulais pas être mise sur une tablette ou attendre que le regard des réalisateurs, des producteurs et des directeurs de casting se pose sur moi pour travailler, j’ai commencé la réalisation. Je suis une hyperactive qui a constamment besoin d’être stimulée, j’aime profondément diriger la fibre humaine et j’ai le sentiment de jouer par procuration en réalisant. C’était un parcours qui allait de soi.»

Après sept ans sans jouer, l’offre de Sébastien Rose tombait à point. «J’avais envie de revivre l’abandon du métier d’actrice en jouant un rôle complexe: une femme en pleine détresse, malheureuse, laide, choquée de vivre ce deuil subi, alcoolique fonctionnelle et renfermée. Au début du film, elle ne veut même pas ouvrir la porte de sa maison. Par contre, elle va devoir évoluer bien malgré elle. Sébastien fait avancer ses personnages en les confrontant à plusieurs difficultés, mais sans passer par le mélodrame.»

Habituée de diriger plusieurs enfants et adolescents dans La Galère, Sophie Lorain devait cette fois donner la réplique à la jeune Clémence Dufresne-Deslières, qui participait à son premier projet professionnel. «Dès le début du tournage, un lien de confiance inné s’est installé entre elle et moi. J’aimais sa bouille, son côté non-conformiste et son jeu dépourvu d’artifices. Elle est arrivée sur le plateau avec une belle innocence et je ne voulais surtout pas la dérober de ça. C’est trop important pour le plaisir de jouer. J’essayais seulement d’être présente, mais sans teinter le jeu de quoi que ce soit. Je laissais à Sébastien le soin de la diriger.»

Terminant ces jours-ci le montage des derniers épisodes de La Galère et ne sachant toujours pas si la série revient l’an prochain, Sophie Lorain continue de provoquer le destin avec ses projets. Un film inspiré de la vie de la cycliste Geneviève Jeanson, qu’elle a coscénarisé avec Catherine Léger et qui sera joué par Laurence Leboeuf et réalisé par Alexis Durand-Brault. Un deuxième projet de coscénarisation avec Léger, de nouvelles possibilités de réalisation, ainsi qu’une offre pour un rôle récurrent à la télévision: «J’ai plusieurs lignes à l’eau présentement et je suis à la grâce de Dieu.»

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