Le secrétaire général de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), Anders Fogh Rasmussen, a déclaré lundi que l'Alliance était prête à défendre la Turquie au cas où le conflit syrien se rapprocherait de son territoire.
« Nous disposons de plusieurs plans pour défendre et protéger la Turquie, notre alliée, si nécessaire », a déclaré Anders Fogh Rasmussen au cours d'une conférence de presse à Prague sans donner plus de détails.
Plus tôt dans la journée, l'aviation syrienne a bombardé à trois reprises la petite ville syrienne de Rass al-Aïn, riveraine de la Turquie, théâtre de violents combats entre rebelles et forces loyales à Damas. Les accrochages ont fait au moins quatre morts et de nombreux blessés.
Les forces syriennes ont largué des bombes à moins de 150 mètres de la frontière turque, provoquant un vent de panique parmi les habitants de la localité. Des dizaines de Syriens, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées se sont enfuis vers la Turquie.
Des sources médicales, citées par l'agence de presse turque Anatolie, ont confirmé que six d'entre eux ont succombé à leurs blessures à l'hôpital.
Selon l'agence, la première opération visait une fabrique de pâtes alimentaires aux mains des rebelles syriens.
Ces combats à la frontière ont provoqué un nouvel afflux de réfugiés vers la Turquie. Des dizaines de Syriens, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont entrés en sol turc, selon l'agence de presse Anatolie.
Le nombre des déplacés syriens abrités dans des camps en Turquie s'établissait lundi à 115 000, selon un bilan officiel.
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) estime leur nombre à 170 000 et lance un appel pour réunir 26,8 millions d'euros pour venir en aide aux réfugiés dont le nombre est en progression constante.
Depuis mars 2011, la révolte, devenue conflit armé, a fait quelque 37 000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un organisme basé à Londres.
L'ONU estime maintenant que le nombre total de réfugiés dans les quatre pays voisins, Turquie, Liban, Jordanie et Irak, pourrait atteindre 700 000 en 2013. Toujours selon l'ONU, 4 millions de Syriens à l'intérieur du pays auront besoin d'aide au début 2013.