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«Ce n'est pas Scott contre Marc» - Trestman

«Ce n'est pas Scott contre Marc» - Trestman

MONTRÉAL - L'élève contre le maître. Scott Milanovich contre Marc Trestman. C'est de cette façon que bien des observateurs abordent la finale de l'Est de dimanche.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Mais pas Trestman. L'entraîneur-chef des Alouettes, jamais friand des projecteurs, a tout fait pour repousser l'attention qui était forcément sur lui, lundi, lors du dernier jour de congé pour les joueurs avant le choc de dimanche contre les Argonauts de Toronto.

Pourquoi une telle attention? Car il aura pour vis-à-vis Scott Milanovich, coordonnateur offensif sous ses ordres de 2008 à 2011.

« Je l'ai dit avant les trois autres matchs contre les Argonauts, ce n'est pas Scott contre Marc ou Marc contre Scott. Je suis simplement enthousiaste du travail de Scott à Toronto et de ce que Jim Barker (NDLR : le directeur général) a fait depuis deux ans », a mentionné Trestman.

Il est tentant de décrire cette finale de l'Est comme un duel entre l'élève et le maître. Milanovich, semble-t-il, reproduit à la vitesse V les étapes de la carrière de Trestman.

Comme Trestman, Milanovich a amorcé son parcours dans le football en tant que quart, sans grand succès. Pour la petite histoire, Milanovich revendique le titre de tout premier choix de l'unique repêchage tenu par la défunte XFL, cette ligue de football créée par le magnat de la lutte Vince McMahon il y a 11 ans. Trestman, lui, jouait les seconds violons derrière un certain Tony Dungy à l'Université du Minnesota.

Le métier d'entraîneur des quarts et de coordonnateur attendait les deux hommes par après, Trestman dans le circuit universitaire américain, Milanovich dans la NFL Europe.

Les deux ont gravi les échelons à leur façon. Trestman a accumulé les expériences de coordonnateur offensif dans la NFL, tandis que Milanovich a justement eu sa chance dans la Ligue canadienne avec les Alouettes, jusqu'à ce que les Argonauts se tournent vers lui l'hiver dernier pour lui confier les rênes de l'équipe.

Trestman a dirigé son premier match à 52 ans. Milanovich l'a fait à 38 ans. C'est peut-être ce qui a incité Trestman à désamorcer la fameuse histoire de l'élève contre le maître.

« J'essayais d'apprendre tout ce que Scott connaissait, a blagué Trestman, quand un journaliste lui a demandé s'il avait transmis tout son savoir à Milanovich. Je suis fier qu'il ait eu cet emploi, c'était mérité, il avait travaillé très fort ici. Ses succès m'enchantent. »

Quelle familiarité?

Même si les Argonauts comptent dans leurs rangs de nombreux anciens des Alouettes, tant en uniforme que chez les entraîneurs, il ne faudrait pas exagérer le niveau de familiarité entre les deux équipes.

« Leur attaque est complètement différente de la nôtre, a martelé Trestman. Leur attaque ressemble à celle que l'on présentait lors des trois ou quatre dernières saisons. Mais avec tous nos changements de personnel, la nôtre est considérablement différente. »

En raison de nombreuses blessures dans le champ arrière montréalais, les Argonauts ont d'ailleurs affronté trois demis offensifs différents : Brandon Whitaker en juillet, Victor Anderson en septembre et Chris Jennings en octobre.

L'inverse est aussi vrai. Depuis leur défaite de 23-20 le 27 juillet face aux Argonauts, les Alouettes ont à peine vu Ricky Ray. Le vétéran quart s'est blessé en début de match le 23 septembre, justement à Montréal, et n'était pas remis à temps pour le dernier duel entre les deux équipes, le 14 octobre.

Mais même si Ray n'a lancé que 34 passes contre les Alouettes cette année, Trestman n'en a pas besoin de plus pour savoir qu'il doit se méfier du vétéran de 11 saisons.

« Contre Toronto, tu dois arrêter la course, mais tu dois aussi neutraliser le joueur qui est comme Houdini dans la pochette protectrice, qui est imperturbable dans cette pochette, qui se fait frapper et qui peut en prendre plus. »

On notera donc au passage que les deux victoires des Alouettes en 2012 face à leurs rivaux torontois ont été enregistrées en l'absence de Ray. Plus que le duel des entraîneurs, c'est celui entre Anthony Calvillo et son vis-à-vis qui pourrait déterminer l'identité d'un des deux finalistes à la Coupe Grey.

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