Depuis deux ans, grâce à un projet-pilote, les médecins du service d'urgence de l'Hôtel-Dieu de Lévis sont autorisés à constater des décès à distance. Cette façon de procéder a permis de réduire de plus de 300 le nombre de transports par ambulance dans la région Chaudière-Appalaches.
Dans la majorité des cas, les dépouilles n'ont plus à être transportées vers les hôpitaux pour que le médecin certifie un décès.
Ce sont plutôt les ambulanciers qui se rendent à la maison d'un défunt et qui communiquent à une infirmière les informations selon un protocole très rigoureux. Par la suite, elle transmet à distance ces données, qui permettront au médecin de constater le décès.
Par la suite, les dépouilles sont confiées à d'autres services, explique Alain Tanguay, médecin à l'urgence de l'Hôtel-Dieu de Lévis.
« 86 % du temps, il n'y a pas de transport du corps de personnes décédées. Le corps demeure sur place, c'est l'entrepreneur funéraire qui y va si c'est une mort naturelle ou le fourgon du coroner si c'est une mort suspecte obscure ou violente », affirme-t-il.
Cette façon de procéder devrait être étendue dans la Capitale-Nationale au printemps afin de réduire, selon les autorités, plus d'un millier de transports ambulanciers