Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'image des rebelles syriens éclaboussée par l'exécution sommaire de soldats

L'image des rebelles syriens éclaboussée par l'exécution sommaire de soldats

La diffusion de vidéos montrant des rebelles syriens achever à l'arme automatique des soldats loyalistes provoque l'indignation de l'Organisation des Nations unies (ONU) et d'ONG internationales.

Les exécutions auraient eu lieu près de Saraqeb, dans la province d'Idlib.

Amnistie internationale a dénoncé des images « choquantes d'un crime de guerre potentiel en train de se produire, qui démontrent le mépris absolu du groupe armé en question pour le droit humanitaire international ».

De son côté, un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Rupert Colville, a indiqué que, selon un premier visionnage, « les soldats [tués] n'étaient plus en train de combattre, et par conséquent, à ce stade, cela ressemble très vraisemblablement à un crime de guerre, un de plus ».

La Grande-Bretagne s'est déclarée « profondément préoccupée » par les images diffusées, tandis que la France a « condamné avec fermeté » ce qu'elle a qualifié de « massacres avérés ».

« Il n'y a aucune justification à ce type de comportement. Quiconque commet de telles atrocités devra en rendre compte », a déclaré pour sa part la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland.

Par ailleurs, le Conseil national syrien (CNS), une des composantes de l'opposition en exil, a exhorté l'Armée syrienne libre (ASL) et « les mouvements qui animent la révolution sur le terrain à demander des comptes à quiconque viole les droits de l'homme ».

Le chargé des droits de l'homme au sein du CNS, Radif Moustapha, a estimé que les crimes des combattants rebelles étaient « sans commune mesure » avec ceux du régime.

L'ONU et des ONG internationales ont déjà accusé régime et rébellion de « crimes de guerre et contre l'humanité » en près de 20 mois d'un conflit sanglant.

Des antécédents

Le 31 juillet 2012, des vidéos diffusées sur Internet montraient des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) exécutant des partisans du régime à Alep.

Les exécutés étaient identifiés comme étant des membres de la tribu des Berri, qui participent aux combats aux côtés des forces du régime.

Le 13 août, des vidéos montraient des rebelles jetant des corps du toit d'un bâtiment, égorgeant un homme et exécutant un autre par balle.

Trois tanks syriens pénètrent dans le plateau démilitarisé du Golan

Un porte-parole militaire israélien a par ailleurs annoncé samedi que trois tanks syriens sont entrés dans la zone démilitarisée du plateau du Golan, en Syrie.

Israël s'est plaint auprès des forces des Nations unies chargées de maintenir la paix dans le secteur, après que trois tanks se soient introduits dans la zone. L'État hébreu ne verrait toutefois pas les blindés comme une menace immédiate.

Des médias israéliens rapportent que ces blindés participaient à des combats visant des insurgés dans la localité syrienne de Beer Ajam.

Ailleurs en Syrie, les rebelles multipliaient samedi les attaques contre l'armée de l'air. Des combattants rebelles ont pris pendant quelques heures le contrôle de la base de défense aérienne de Douila et ont attaqué l'aéroport militaire de Taftanaz, dans la région d'Idleb.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.