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Trilogie montréalo-estrienne

Trilogie montréalo-estrienne

Il n'y aura que deux équipes sur le terrain du CEPSUM samedi après-midi. N'empêche que c'est le chiffre 3 qui est à l'honneur et pas nécessairement en raison du nouveau logo au centre du terrain (un 3 couché sur le côté pour symboliser le M de Montréal).

Un texte d'Antoine Deshaies

Le trois, c'est pour le troisième affrontement de la saison entre les deux équipes.

Trois pour troisième demi-finale entre les Verts et les Bleus en trois saisons.

L'an dernier, le Vert & Or a remporté les deux matchs en saison contre les Carabins avant de perdre en demi-finale.

« Les vétérans, on veut leur servir la médecine qu'ils nous ont servie l'an passé, explique le secondeur Kevin Régimbald. On veut leur rendre la pareille et on vit très bien avec le rôle de négligé. »

Le Vert & Or est négligé parce qu'il a perdu ses deux matchs contre les Carabins cette saison. Premier revers de 38-14 en ouverture de saison à Sherbrooke, suivi d'une défaite serrée de 15-6 au CEPSUM à la troisième semaine.

« On est une équipe bien différente, prévient le quart Jérémi Roch. On veut continuer à bien progresser. On aura le couteau entre les dents samedi. Nous serons à la fois combatifs et disciplinés. »

La possibilité de battre les Carabins, en soi, constitue une source de motivation suffisante pour les joueurs du Vert & Or. La divulgation de l'équipe d'étoiles du football universitaire cette semaine leur a donné un élément de motivation supplémentaire.

Les Carabins y ont fait élire neuf joueurs, le Vert & Or aucun. C'est d'ailleurs la seule équipe de la ligue à ne pas être représentée dans la constellation québécoise. Le quart Jérémi Roch avance une explication.

« Ça veut dire que nos trois unités ont fait un super bon travail collectif tout au long de la saison. Notre succès est un succès d'équipe. »

Le jeune quart de deuxième année, pourtant meneur pour les passes de touché et les verges accumulées par la passe, a été ignoré au profit d'Alexandre Nadeau-Piuze, des Carabins.

« C'est sûr qu'on va s'en servir comme motivation supplémentaire », ajoute toutefois Roch.

L'entraîneur des Carabins, Danny Maciocia, relativise l'importance des équipes d'étoiles.

« On affrontera une très bonne équipe, explique-t-il. Tout le monde sait qu'un match de football ne se gagne pas autour d'une table où des gens votent pour des joueurs. »

Si Maciocia ne croit pas que Sherbrooke ait besoin de cet élément de motivation, il admet s'être déjà servi d'un argument semblable dans les rangs professionnels.

« À la Coupe Grey en 2003 avec les Eskimos, on n'avait pas fait élire beaucoup de joueurs dans l'équipe d'étoiles. J'avais fait comprendre aux joueurs qu'on voulait gagner le seul trophée qui n'était pas attribué par un vote. Ils ont compris le message et je pense que mes joueurs des Carabins l'ont aussi compris lorsque j'ai évoqué cet épisode cette semaine. »

Ligne de mêlée, revirements et autres clichés

La recette pour gagner un match de football est si simple quand on écoute les entraîneurs et même les joueurs.

« Ça se jouera sur la ligne de mêlée, tranche le bloqueur géant des Carabins Alexis Rousseau-Saine. On a très bien protégé notre quart lors du premier match, mais ils ont réussi à nous ennuyer lors du deuxième duel. Si on domine les deux lignes, on sera en voiture. »

La ligne offensive du Vert & Or aura fort à faire pour protéger le quart Jérémi Roch des griffes du front défensif montréalais.

« On doit garder les Ménard, Blanc, Girard et autres loin de Jérémi, explique l'entraîneur-chef David Lessard. On a travaillé fort en protection cette semaine et notre ligne est prête à offrir une grande performance. »

David Ménard, des Carabins, a une autre idée en tête.

« On doit absolument mettre de la pression sur le quart et lui enlever sa première option de passe. Lorsqu'il ne trouve pas de receveur libre à sa première lecture, il est beaucoup moins efficace. »

L'entraîneur des Carabins abonde dans le même sens.

« On doit se rendre au quart et aussi faire dévier les receveurs de leur tracé, explique Maciocia. On doit aussi gagner la bataille des revirements. »

À ce jeu toutefois, le Vert & Or a l'avantage. Les Sherbrookois ont le meilleur dossier de la ligue en matière de revirements avec un bilan de +12.

Le match pourrait aussi basculer sur les unités spéciales. Les deux équipes peuvent compter sur des retourneurs explosifs avec Mikhaïl Davidson et Félix Bouthiller.

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