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Les barrages sur les routes forestières de la Haute-Mauricie ont coûté cher aux Attikameks

Les barrages sur les routes forestières de la Haute-Mauricie ont coûté cher aux Attikameks

À la fin du mois de juin, les Attikameks ont perturbé les activités forestières pendant quelques semaines en bloquant le passage sur leur territoire des camions qui transportent du bois. Radio-Canada Mauricie a appris que ces barrages ont coûté cher aux Attikameks.

Ceux-ci souhaitaient, entre autres, obtenir une compensation financière pour l'exploitation des ressources naturelles. Une fois le barrage levé, les Autochtones ont maintenu une présence pendant trois mois aux abords des routes.

Au 30 septembre, la facture de leurs manifestations s'élevait à 130 000 $ uniquement pour Obeijiwan, une des trois communautés attikameks. Le Conseil de bande prévoit d'ailleurs enregistrer un déficit de plusieurs milliers de dollars après avoir payé des Attikameks pour manifester.

De ce montant, 41 000 $ ont servi à l'embauche de personnel : une cuisinière pour nourrir les manifestants, un livreur pour transporter du matériel, ainsi que des préposés à l'entretien et à la sécurité des lieux. Près de 27 000 $ ont été payés pour de l'essence. De plus, le Conseil de bande a déboursé 21 000 $ pour de la nourriture.

Le chef du Conseil d'Obeijiwan, Christian Awashish, croit que le fait de payer les manifestants n'enlève rien aux convictions des Attikameks. « C'est la dépense la plus justifiée, depuis le début de notre existence, pour essayer de changer les choses. Espérons que les retombées de nos actions le démontreront. »

Livreur durant les manifestations, Jean-Louis Fortin estime plutôt que les dépenses sont discutables. « C'était choquant un peu qu'on soit payés. J'avais une compensation du Conseil, mais même si je n'avais pas eu cette compensation, je serais resté là quand même. Je n'étais pas là pour l'argent. »

La cuisinière, Philomène Awashish, ne partage pas complètement ce point de vue. « Pour moi, il y en a quelques-uns qui seraient partis s'ils n'avaient pas été payés. »

Les Attikameks n'ont toujours pas d'entente finale avec le gouvernement du Québec. Ils lui ont fixé un ultimatum à la fin du mois de mai. Ils pourraient, par la suite, reprendre leurs moyens de pression.

Le Conseil d'Obeijiwan dispose d'un budget annuel de 45 millions de dollars subventionné à 90 % par le gouvernement fédéral et à 10 % par le gouvernement du Québec.

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