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Allergènes dans les parfums : Bruxelles n'envisage pas d'interdiction

Allergènes dans les parfums : Bruxelles n'envisage pas d'interdiction

La Commission européenne a engagé des consultations avec l'industrie de la parfumerie pour protéger les consommateurs contre les ingrédients allergènes dans les parfums, mais n'a pas l'intention de les interdire, a indiqué vendredi à l'AFP un de ses porte-parole.

Un avis rendu par le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, un organisme travaillant pour la Commission, a identifié comme allergènes une centaine d'ingrédients entrant dans la composition des parfums et produits cosmétiques.

Cet avis va très loin car il recommande de limiter la concentration de certains ingrédients, mais aussi d'interdire l'utilisation de certains autres, dont les mousses d'arbres utilisées pour la note boisée de parfums comme Chanel n°5 ou Dior Addict.

"Il s'agit d'un travail scientifique, mais ce n'est pas la position de la Commission", a déclaré Frédéric Vincent, porte-parole pour la Santé et la Protection des Consommateurs.

La question posée est de savoir s'il faut ajouter les nouveaux allergènes identifiés par les scientifiques à la liste des 26 couverts par la législation qui impose un étiquetage indiquant leur présence, a-t-il expliqué.

"On est encore très loin d'envisager une modification de la législation européenne", a assuré M. Vincent en rappelant que la Commission avait engagé depuis le mois d'août des consultations avec l'industrie et les associations de consommateurs "afin d'étudier l'impact économique de cet avis, notamment pour les petits producteurs de citrons ou de bergamote".

Il a souligné qu'une "infime partie de la population a des allergies aux parfums ou aux cosmétiques".

"Les industriels du parfum et des cosmétiques savent ce que nous faisons", a insisté le porte-parole. "Le processus législatif n'a pas débuté, et ce n'est pas demain la veille", a-t-il ajouté.

Alors que certains professionnels se sont inquiétés publiquement d'une éventuelle réglementation qui menacerait selon eux l'industrie des parfums, M. Vincent a affirmé qu'il était "faux de dire que la Commission européenne veut interdire le Chanel numéro 5".

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