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Conflit étudiant : des citoyens réclament une enquête publique

Conflit étudiant : des citoyens réclament une enquête publique

Le conflit étudiant est terminé, mais ceux qui ont participé aux manifestations et qui ont été arrêtés dans la capitale demandent des comptes. Une trentaine d'organismes demande au nouveau gouvernement de tenir une enquête publique sur les interventions policières.

Seulement dans la capitale nationale, 500 personnes ont été arrêtées. Selon Amy Bernier-Desmarais, qui a été arrêté à quatre reprises, le lien de confiance entre les citoyens et les forces policières est brisé. « C'est une certaine frustration qu'il nous reste, à part le sentiment de crainte. Au départ, on se dit que ça va passer et qu'on va être correct. Après, on se rend compte qu'on voit une auto de police et qu'on a plus peur, qu'on est plus craintif », explique-t-elle.

La porte-parole du Regroupement d'éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC-03-12), Anne-Valérie Lemieux-Breton, affirme qu'avec le projet de loi fédéral visant à interdire le port du masque lors de manifestations et le règlement municipal sur la paix et le bon ordre, manifester devient de plus en plus compliqué à Québec.

Depuis l'adoption, en juin, du règlement sur la paix et le bon ordre, toute manifestation est illégale à Québec si le service de police n'a pas été informé de l'heure, du lieu ou de l'itinéraire.

Des organismes communautaires ont même de la difficulté à organiser certaines de leurs activités traditionnelles. Par exemple, il est également interdit de construire un équipement pouvant servir d'abri, ce qui a compliqué la vie des organisateurs de la nuit des sans-abri. Ils ont dû annuler leur traditionnel concours de maisons de carton parce qu'ils n'avaient pas demandé d'autorisation.

Une enquête pour rétablir un sentiment de confiance

Selon le porte-parole de la Ligue des droits et libertés, Sébastien Harvey, c'est pour rappeler certains droits fondamentaux que des organismes demandent au gouvernement Marois d'ouvrir une enquête publique sur les arrestations qui ont eu lieu pendant les manifestations étudiantes.

« Dans une société où la moitié du monde pense que ce sont les manifestants qui sont coupables et l'autre moitié pense que ce sont les policiers qui sont coupables, c'est important de faire une enquête impartiale qui va démontrer ce qui s'est passé vraiment, qui va jeter la lumière sur la situation », affirme-t-il.

Selon la Ligue des droits et liberté, une enquête publique contribuerait à restaurer un certain sentiment de confiance envers la police.

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