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Une hausse de 3,3 % des taxes municipales à Montréal

Une hausse de 3,3 % des taxes municipales à Montréal

Le budget 2013 de Montréal prévoit une hausse totale de 3,3 % des taxes municipales, a annoncé mardi matin le maire Gérald Tremblay. Une multitude de questions sur les allégations de corruption et de collusion impliquant l'administration municipale lui ont d'ailleurs été posées lors de sa présentation, poussant le maire à affirmer qu'il refuserait désormais d'y répondre.

Plus en détail, la hausse est de 2,2 % pour les impôts fonciers et de 1,1 % pour la contribution au fonds de l'eau. Cette taxe spéciale, en vigueur depuis 2004, est vouée à la réfection des infrastructures reliées à l'eau.

C'est la quatrième hausse depuis la réélection du maire Tremblay en 2009. Celui-ci souligne toutefois que l'augmentation des impôts fonciers suit l'inflation. Il indique aussi que depuis 2001, la charge globale des citoyens a été inférieure à cette inflation, « respectant ainsi la capacité de payer des citoyens ».

M. Tremblay justifie cette nouvelle augmentation par le fait que plusieurs investissements sont nécessaires à Montréal. Il affirme d'ailleurs que malgré l'augmentation des taxes municipales, il manquera 700 millions de dollars à la Ville pour parvenir à tous ses objectifs.

En fait, en 2013, le budget de fonctionnement de Montréal s'élèvera à 4,9 milliards de dollars, en hausse de 2,7 %.

De cette somme, 1 milliard va à la sécurité publique, soit 686 millions au Service de police, une augmentation de 25 millions, et 348 millions au Service de la sécurité incendie, une hausse de 21 millions.

La Société de transport de Montréal recevra quant à elle 10 millions de plus, pour un total de 401 millions de dollars.

« Pour faire revenir les familles et les garder », la Ville accorde également 16 millions de dollars de plus aux services récréatifs, sportifs et culturels, pour un total de 481 millions de dollars. La mise à niveaux de plusieurs bibliothèques a entre autres été mentionnée.

Par ailleurs, 177 millions seront destinés à la gestion des matières résiduelles, 158 millions au déneigement, 441 millions à la gestion de l'eau et 136 millions au fonctionnement de la voirie.

La Ville mentionne également que la charge des régimes de retraite de ses employés atteint une proportion importante du budget, soit 12 %.

En présentant le budget 2013, le maire a aussi tenu à souligner que celui-ci allait présenter des changements majeurs, puisqu'on pourrait y constater « les bénéfices de la réforme de financement des arrondissements amorcée en début d'année ». Ainsi, les transferts aux arrondissements seront augmentés de 37 millions de dollars. Les arrondissements obtiendront en plus 5 ¢ par 100 $ d'évaluation foncière, pour un transfert total de près de 87 millions de dollars.

La corruption et la collusion reviennent sur le tapis

Bombardé de questions sur les allégations de corruption et de collusion qui pèsent sur les fonctionnaires de la Ville, Gérald Tremblay a d'abord déclaré que son administration faisait tout en son pouvoir pour mettre en place des balises qui éviteraient ce genre de comportement.

À un journaliste qui voulait savoir ce que Gérald Tremblay pensait de ces allégations et ce qu'il savait exactement à propos de celles-ci, M. Tremblay s'est écrié qu'une commission était en place et que celle-ci allait répondre à toutes les questions.

« Je ne peux pas tous les jours répondre à ces questions. Je vais continuer à gérer la Ville de Montréal dans le meilleur intérêt des citoyens. Alors si vous continuez sur ce sujet, je ne vous répondrai plus », a-t-il lancé.

À un autre journaliste qui insistait en demandant si le maire était à l'aise de demander des augmentations de taxes aux citoyens alors que plusieurs fonctionnaires sont soupçonnés de s'être rempli les poches de toutes sortes de façons malhonnêtes lors des dernières années, M. Tremblay a dit qu'il était très à l'aise, car Montréal nécessite de nombreux investissements et les citoyens s'attendent à avoir une qualité de vie décente.

Critiques de l'opposition

Par ailleurs, la chef de l'opposition, Louise Harel, souligne que le fardeau fiscal des Montréalais a augmenté de près de 17 % en quatre ans. Elle estime que l'administration Tremblay a perdu le contrôle des dépenses.

De son côté, le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, juge les hausses inadmissibles.

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